Comment organiser la coopération de mes collaborateurs à la vie de l’entreprise ?
Participer, c’est donc toujours d’une façon ou d’une autre coopérer. En effet, la réalité d’une entreprise est de faire travailler ensemble des personnes pour fournir à des clients des biens ou des services. Cette simple observation rejoint la Pensée Sociale Chrétienne pour qui l’homme n’est pas un être isolé mais une personne qui « ne peut croître et réaliser sa vocation qu’en relation avec les autres ».
Participer c’est donc toujours d’une façon ou d’une autre coopérer. En effet, la réalité d’une entreprise est de faire travailler ensemble des personnes pour fournir à des clients des biens ou des services.
Cette simple observation rejoint la Pensée Sociale Chrétienne pour qui l’homme n’est pas un être isolé mais une personne qui « ne peut croître et réaliser sa vocation qu’en relation avec les autres ».1
Cultiver la coopération et mettre en place des lieux de coopération
Il y a une « ingénierie » des échanges à mettre en place dans les entreprises. Pour rendre l’échange habituel, une transformation de l’entreprise peut être nécessaire :
- Développer les compétences correspondantes
L’enjeu est que chacun sache exprimer ses idées, prendre en compte les points de vue des autres et contribuer à dégager des solutions. Pour cela, il faut développer certaines attitudes comme l’écoute ou la capacité à se situer dans un groupe. Il est aussi important de renforcer certaines compétences comme la capacité à décrire les différentes situations rencontrées mais aussi à découper et organiser des idées.
D’autres compétences sont collectives : Analyser à plusieurs, élaborer des solutions, prendre des décisions. Pour les développer il est recommandé de s’appuyer sur des méthodes et des outils d’animation éprouvés.
- Mettre en place une culture de collaboration
Celui qui collabore s’expose. Ainsi, donner une information, c’est un peu se soumettre à celui à qui on la donne. Si par exemple, j’annonce que je suis en sous charge à un collègue qui croule sous le travail, je lui donne la capacité de me demander de l’aider. Plus largement, dans le dialogue, une personne s’expose aux jugements de ses collègues. Dans cette confrontation, il se révèle à lui-même.
Les règles de vie de l’entreprise doivent favoriser la collaboration. Sans revenir sur la nécessité d’une plus grande subsidiarité, soulignons que mettre compétition des personnes au sein de l’entreprise ne les incite pas à collaborer
Le développement de la bienveillance facilite l’échange. Alors les problèmes deviennent des opportunités. Ne pas chercher les fautifs mais comprendre la critique comme un moyen de progresser.
- Prévoir un cadre facilitant la vie des moments de coopération
- Institutionnaliser : Dans une usine, le fait que les réunions soient obligatoires est nécessaire. Il peut être utile de leur donner un cadre (timing, contenu, déroulement)
- Prévoir des lieux de qualité. Comment penser que les échanges pourront avoir lieu dans une salle où le vacarme des machines rend difficile l’écoute, ou la chaleur rend pénible le simple fait d’être en réunion.
- Intégrer les outils de reporting, conception… comme support de discussion et non plus de contrôle
- Faire vivre le cadre
- Former à l’animation de réunion. Au-delà des basiques de la réunion, il existe tout un panel de techniques qui facilitent le travail en commun.
- Inviter les participants à revoir régulièrement le déroulement de leurs réunions. En effet, il n’existe pas de solutions idéales
- Valoriser la fonction d’animation ainsi que la façon dont les uns et les autres coopèrent au sein des rituels.
Extraits du Cahier Subsidiarité
- Liberatis Conscientia §32 ↵
Vous trouverez ci-dessous quelques témoignages de membres des EDC. Si vous aussi vous souhaitez donner un témoignage, vous êtes invités à laisser un message ci-dessous.
Eclairages de fond
- Pourquoi développer une culture de la coopération au sein des entreprises ?
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Pourquoi développer une culture de la coopération au sein des entreprises ?
Seules les entreprises qui sauront développer la coopération au sein de leurs équipes et avec les acteurs de leur écosystème survivront.
- La coopération dans l'échelle de la participation de Sherry Arnstein
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L’échelle de la participation de Sherry Arnstein
L’échelle de Sherry Arnstein est utilisée pour évaluer le niveau de participation des citoyens à la vie publique. Elle est ici adaptée au monde de l’entreprise et peut inspirer un manager qui souhaite développer la subsidiarité au sein de ses équipes.
- Donner une place à chacun et faire participer les plus faibles
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Donner une place à chacun et faire participer les plus faibles
Dans l’entreprise, veiller à faire une place aux petits est une de nos contributions à la construction du Royaume, à la cocréation voulue dès la Genèse dans le plan de Dieu pour les hommes.
Eclairages spirituels
- La participation comme service avec le Lavement des pieds
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La participation comme service : Evangile de Jean 13,1-20
Les Apôtres, qui participent à la mission de Jésus, sont ainsi également invités à participer à sa compréhension de l’exercice de l’autorité. L’autorité est nécessaire dans la vie et dans l’organisation de la communauté chrétienne, mais elle ne s’exerce légitimement que dans un esprit de service.
- La participation comme adhésion à un projet : l’Alliance (Ex 19-24)
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La participation comme adhésion à un projet : l’Alliance (Ex 19-24)
L’expression « fondements bibliques » pourrait être trompeuse. Aucune tradition biblique ne déploie un concept ou une catégorie de « participation », dont pourraient être « déduites » un certain nombre de conséquences pour une réflexion sociale contemporaine. Il s’agit plutôt dans ce chapitre d’examiner un certain nombre de traditions bibliques qui, répondant à des situations ou à défis de leur temps, peuvent néanmoins constituer des ressources pour une réflexion contemporaine sur la participation.
- Ne former qu’un seul corps avec le principe de participation
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Ne former qu’un seul corps avec le principe de participation
Selon le principe de participation, « on ne fait pas le bonheur des gens sans eux. » Il est nécessaire d’associer nos partenaires et collaborateurs aux décisions.
Reportages
- Schaeffler France : Impliquer tous les collaborateurs
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Mettre l’homme au coeur de l’entreprise et impliquer tous les collaborateurs
Président de Schaeffler France, Marc Becker est aussi directeur général du site d’Haguenau, siège de la filiale française et première entreprise de la seconde ville du Bas-Rhin. Comment résonne en lui le thème des Assises « Oser pour une foi(s) » ? Rencontre.
- Est-ce que dans mon entreprise les collaborateurs coopèrent facilement entre eux ? Et, les services ? Les directions ?
- Comment est organisée la coopération ? Qu’est-ce que je fais pour la développer ? Quelle est la place donnée aux rituels ? Comment sont-ils animés ?
- Mes managers ont-ils le temps nécessaire pour animer leurs équipes ?