L’équipe Saint-Cloud 2, dans le cadre de l’étude de Laudato si’ proposée par le groupe de travail Développement durable, a consacré trois réunions à «élargir le regard sur le monde qui nous entoure, à comprendre la dimension fondamentale (anthropologique) du sujet de l’écologie et à mieux percevoir les conséquences pratiques de notre comportement.» Elle vous propose sa synthèse.
Quelques phrases clés et questionnements concernant l’écologie issues de la réunion d’équipe
Dans son encyclique le Pape François nous interpelle en parlant d’écologie intégrale ; on ne peut pas parler d’écologie sans se soucier prioritairement du bien-être de l’homme.
• Est-ce que je suis capable d’accorder sa place à l’homme dans mes décisions car pour un chrétien, le seul vrai péché est de faire du mal à l’autre ? On peut faire le mal sans le vouloir, par exemple en accumulant trop de richesses, ou en ne prenant pas les mesures nécessaires.
• Nécessité de rompre certaines logiques
• Aujourd’hui dans les faits, pour une entreprise, l’écologie doit rimer avec économie.
• L’entreprise doit y trouver son compte :
– par de véritables économies chiffrables en réduisant les consommations inutiles ;
– mais également par la création d’une culture d’entreprise qui touche particulièrement les jeunes générations sensibles aux aspects de développement durable.
• Mais l’entreprise doit aussi être aidée, poussée par le cadre réglementaire (cf : les obligations en matière de RSE). L’équipe s’accorde sur la nécessité de contraintes pour un changement réel : par exemple, la taxe carbone qui pourrait pousser les transitions ci-dessus.
• Ceci dit, un patron chrétien ne doit-il pas pousser pour le bien commun même quand ce n’est pas encore rentable (ex. du recyclage des métaux, actuellement plus cher que les métaux neufs) ?
• Suis-je capable comme dirigeant de regarder le monde d’un autre œil et anticiper les changements ?
Quelques actions proposées par l’équipe Saint-Cloud 2
- Encourager des collaborateurs à s’engager dans les groupes de travail créateurs de nouvelles normes écologiques qui forcent la transition de l’entreprise et créent de l’activité économique
- Faire évoluer notre offre vers des énergies moins polluantes : gaz/charbon, plastiques recyclés…
- Promouvoir l’efficacité énergétique en accélérant les actions dans le domaine
- Monter un projet entreprise « COP21 » en créant un groupe de travail dans chacune de nos entreprises avec les questionnements suivants : comment intégrer l’écologie intégrale (ou une partie de l’écologie intégrale) dans mon entreprise en fonction de son activité ? quelles suggestions concrètes apporter qui devront tenir compte de nos contraintes sociales, budgétaires, de nos souhaits de développement, de notre stratégie… en pouvant s’ouvrir à de nouvelles idées ?
- Télétravail :
– mis en place avec succès sur certains postes avec un nombre limité de jours par semaine ;
– informer les collaborateurs que toute candidature au télétravail sera étudiée en fonction des contraintes de service. - Améliorer l’environnement de travail pour le rendre propice au développement humain : écologie de la personne.
- Promouvoir les opérations à énergie positive dans le bâtiment
- Planter un arbre à chaque contrat signé
- Mettre les entreprises des PVD au standard français (ex. réduction poussière),
- Achats éco-responsables : augmenter ses achats avec des producteurs locaux ou européens (quasiment doublé pour un de nos membres),
- Promouvoir le vélo électrique et la visio ou télé-présence plutôt que l’avion,
- Pour un grand groupe :
– sauver autant de carbone qu’on en produit, et surtout développer des produits qui ont un effet induit positif : éco-conception, fin de vie. Importance de la marque employeur
– l’atteinte des objectifs fixés en matière de développement durable entre de façon significative dans la part variable de la rémunération des cadres dirigeants.
Equipe EDC Saint-Cloud 2