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La crise sanitaire que nous traversons a et aura des conséquences très lourdes sur nos économies. Entre l’inquiétude de voir nos entreprises se fragiliser et l’incertitude de la période qui vient, il y a une place pour l’espérance chrétienne qui nous invite à regarder vers l’avenir. Comment tirer le meilleur de cette crise ? Comment se préparer à en sortir ? Quelles mesures mettre en place pour anticiper les changements qui s’annoncent ? Sans avoir l’ambition de répondre à toutes ces questions, cette Fiche point de repères vous donnera au moins quelques pistes.
1/ Un regard d’espérance…
Malgré les nombreuses difficultés que nous traversons, il faut s’efforcer de mettre en avant les belles choses que cette période a révélées :
- Resserrer les liens entre collaborateurs, partenaires et clients
- Prendre soin de ceux qui nous sont confiés avec cette attention particulière aux plus fragiles
- Faire acte de générosité en proposant quand c’est possible des reports de facturation, des reports voire des annulations de loyers, des services gratuits…
- Revenir aux « fondamentaux » de l’entreprise, à sa « raison d’être »
- Porter attention aux talents qui se sont révélés pendant la crise et les mettre en valeur
- Faire preuve d’inventivité et de réactivité en réorientant son activité
- Donner de la perspective, prendre certains risques en se souvenant de la parabole des talents
2/Mais des questions nécessaires
Dans les difficultés qu’il faut affronter les tentations sont grandes. Elles nous maintiennent dans notre quotidien et nous conduisent souvent à nous replier sur nos propres problèmes. Pourtant, plus que jamais, cette période doit nous pousser au questionnement.
- Par exemple, face à l’alourdissement de la dette publique et des enjeux de société qui sont largement débattus, est-il indispensable d’utiliser les aides de l’Etat ? Comment ne pas tomber dans le piège de cet effet d’aubaine ?
- De même, peut-on sacrifier l’écologie à l’économie ? Sous prétexte de la crise faut-il abandonner toutes les mesures prises en faveur de notre « maison commune » ?
- Et comment traiter la question des relocalisations et de ses conséquences sur les pays émergents ? Le bien commun se limite-t-il à notre vision nationale ? Quels sont les secteurs stratégiques qui nécessitent notre autonomie ? Peut-on créer une interdépendance sans oublier la solidarité ?
Toutes ces questions sont essentielles. Elles nous obligent au sens littéral du terme car il est de notre responsabilité d’entrepreneur et dirigeant chrétien de donner de la perspective et de réfléchir au sens de notre action.
« Foi, persévérance et courage. En ces jours où il est nécessaire de prier, prions davantage… Le Seigneur ne déçoit pas : il ne déçoit pas. Il nous fait attendre, Il prend son temps, mais Il ne déçoit pas. Foi, persévérance et courage. »
Pape François
3/ Et après….
Dans cette crise du Covid 19, l’État a joué pleinement son rôle de « protecteur ». En prenant des décisions fortes (confinement) et mettant en place tout un arsenal de mesures de protection (chômage partiel) il a cru bon d’utiliser tout l’espace au risque de neutraliser subsidiarité et responsabilité.
Pourtant, nous avons un rôle à jouer. Dans la période de déconfinement qui s’annonce, on ne peut pas tout attendre de l’Etat et il faudra :
- Encourager à la reprise du travail qui s’accomplit aussi dans sa dimension collective.
- Créer cette attention qui permet à chaque collaborateur de se sentir vraiment libre de revenir sur son lieu de travail
- Être attentif à ceux qui ne peuvent reprendre leur travail
- Faire confiance aux personnes et ne pas hésiter à en appeler à la responsabilité de tous… la nature humaine est naturellement protectrice.
- Se préoccuper de mettre en place un principe d’équité entre catégories professionnelles plus ou moins touchées par la crise
- Faire le bilan objectif du télétravail qui est utile mais qui ne doit en aucun cas devenir la norme
4/ ne pas perdre de vue l’essentiel
Cette période d’incertitude est véritablement angoissante mais elle aussi une occasion d’agir avec notre foi en assumant des risques et en aidant ceux qui travaillent avec nous à les assumer. Voici quelques pistes pour y parvenir :
- Devoir de compassion et de charité : la pandémie va générer des difficultés économiques conjoncturelles avec des licenciements, voire structurelles pour certaines entreprises qui devront déposer leur bilan. Le premier enjeu est de permettre à un maximum d’entreprise de passer cette crise en s’adaptant et/ou en se redéployant. Ceux qui peuvent rendre grâce de ne pas être affectés par cette crise sont invités à être solidaire et à faire acte de charité.
- Croire en la fécondité du Christ
- Comprendre les signes qui nous sont envoyés
- Être dans la Vérité en tant que dirigeant y compris lorsque l’on ne sait pas.
- Confiance et transformation par cette croix qu’il nous est donnée de vivre. Que notre intelligence et l’amour nous aide à dépasser cette épreuve et garder confiance quand le monde semble perdu, pour en sortir quelque chose qui transforme le monde
- Espérance