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Anthropologie chrétienne : l'homme est un être de relations

18 juillet 2018 Repères chrétiens
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« Dieu n’a pas créé l’homme comme un “être solitaire”, mais il l’a voulu comme un “être social”. La vie sociale n’est donc pas extérieure à l’homme : il ne peut croître et réaliser sa vocation qu’en relation avec les autres ».1

Cette dimension relationnelle entre les hommes est le reflet de la relation entre les personnes de la Trinité en Dieu, qui est Amour, et, par suite, de la relation entre Dieu et l’homme. La personne, selon la Pensée Sociale Chrétienne, n’est donc ni un individu, ni l’élément d’une masse. « La personne ne peut jamais être pensée uniquement comme une individualité absolue, bâtie par soi-même et sur soi-même, comme si ses caractéristiques propres ne dépendaient pas d’autre chose que d’elle-même. Elle ne peut pas être pensée comme la pure cellule d’un organisme disposé à lui reconnaître, tout au plus, un rôle fonctionnel à l’intérieur d’un système ».2

Dignité : « Que chacun considère son prochain, sans aucune exception, comme un autre lui-meême. »

L’établissement de ces relations est un effort permanent. En effet, l’autre est souvent vu comme un obstacle à la liberté plutôt que le chemin de sa liberté. « Que chacun considère son prochain, sans aucune exception, comme un autre lui-même, tienne compte avant tout de son existence et des moyens qui lui sont nécessaires pour vivre dignement, et se garde d’imiter ce riche qui ne prit nul souci du pauvre Lazare »3 

Concevoir l’entreprise comme une communauté de personnes au service d’autres personnes

L’enfermement sur soi, qui est l’autre nom de l’enfer, ne rend pas heureux. A l’opposé de la cité de Dieu qui est une vie de communion entre nous et avec tous nos frères. Or, en entreprise, « …Nous sommes enclins à penser spontanément l’homme comme individu, et à négliger la place des relations qui caractérise l’homme comme personne. Cette inclination nous conduit à développer une conception particulière de l’entreprise, celle d’un système de coordination entre des individus ».4 

En pensant leur fonctionnement comme une coordination entre individus, tout en exigeant une grande implication de chacun, les entreprises provoquent de la souffrance et se privent de source d’efficacité. Passer de la coordination d’individus à la coopération entre les personnes demande d’acquérir une vision politique de l’entreprise, communauté de personnes au service d’autres personnes.

Source : Cahier La dignité de l’homme au coeur de l’entreprise

 
  1. 21 Liberatis Conscientia §32 
  2. Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise §125 
  3. Gaudium et Spes §27 
  4. L’entreprise et la Personne in L’entreprise, formes de la propriété et responsabilités sociales, P. Baudoin Roger, Collège des Bernardins 






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