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Bible : cultiver la terre pour accomplir le dessein de Dieu

18 juillet 2018 Repères chrétiens
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Le service de la famille et le service des autres s’inscrit dans le plan plus large du dessein de Dieu. « Ces hommes et ces femmes qui, tout en gagnant leur vie et celle de leur famille, mènent leurs activités de manière à bien servir la société, sont fondés à voir dans leur travail un prolongement de l’œuvre du Créateur, un service de leurs frères, un apport personnel à la réalisation du plan providentiel dans l’histoire »1.

« En devenant toujours plus maître de la terre grâce à son travail et en affermissant, par le travail également, sa domination sur le monde visible, l’homme reste, dans chaque cas et à chaque phase de ce processus, dans la ligne du plan originel du Créateur; et ce plan est nécessairement et indissolublement lié au fait que l’être humain a été créé, en qualité d’homme et de femme, « à l’image de Dieu ».2

Pour dire cela, Saint Ambroise a ces mots magnifiques : « Chaque travailleur est la main du Christ qui continue à créer et à faire du bien ».3 Le travail est un lieu où l’homme peut « régir le monde en sainteté et justice » (Sg9, 2-3). En recevant ce sens profond et religieux, le travail est comme « libéré de lui-même » et des servitudes qu’il peut représenter.4. Pour Gallé, “le citoyen idéal est celui qui, au travers des préoccupations de son métier, voit sans cesse les applications au bien de tous et qui, au besoin, n’hésite jamais à apporter ses lumières spéciales au redressement des cruautés sociales […]”. L’œuvre de Gallé tend à rendre féconde toute situation qui se présente à chacun. En poète et certainement, pour moi, en qualité de prophète par sa visée du beau et du bien, il participe à la transfiguration du monde » Werner Burki, Pasteur de l’Église protestante unie de France. Article Émile Gallé, artiste Protestant publié dans le numéro 212 d’Évangile et Liberté d’octobre 2017.]

On peut également citer Jacques Elllul : « Pourquoi, pour qui travaillons-nous ? Pour fournir à Dieu les éléments, les pierres, les idées, les matériaux de la Jérusalem céleste, où tout prendra sa place et son sens. Telle est la promesse qui est devant nous, et sans laquelle rien ne signifie rien ».5 Cela passe par de petites choses. Le dépassement est aussi dans ces gestes simples, qui par « une ferveur éveillée soutient en une délité attentive à purifier son intention et à ajouter à ses actes ce petit rien qui en assure la perfection »6.

Source : Cahier des EDC La dignité de l’homme au coeur de l’entreprise

 
  1. Gaudium et Spes §34, 2 
  2. Laborem Exercens §4 
  3. Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église, 265, Cf. Saint Ambroise, De obitu Valentiniani consolatio, 62 : PL 16, 1438 
  4. « Une œuvre peut très bien signifier Dieu, sans avoir à le représenter. Gallé ne met aucune frontière entre le profane et le sacré, entre le domaine de Dieu et celui du monde [… 
  5. Jacques Ellul, 1912-1994, théologien protestant, dans Foi et Vie n° 4, juillet 1980. 
  6. Père Eugène-Marie, dans Je veux voir Dieu. Sur ce point, la contemplation de l’œuvre de Dieu dans la création peut nous éclairer. En effet, l’harmonie de l’œuvre de Dieu se découvre dans l’incroyable précision des choses. En ce sens, il serait possible de renverser l’aphorisme que l’on attribue à Nietzche « le diable est dans les détails » en affirmant « Dieu est dans les détails ». 

 




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