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Veiller à la justice dans l'entreprise

21 février 2024 Repères chrétiens
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Le sentiment de justice ne créé pas de motivation en revanche le sentiment d’injustice provoque un repli sur soi. « Le ressentiment surgit au moment où le sujet se ressent [...] lésé [...]. La frustration se développe sur un terreau du droit à. Je me sens frustré parce que je crois à mon dû ou à mon droit » (Cynthia Fleury, Ci-gît l'amer - Guérir du ressentiment, Gallimard, 2020, p. 28.)

 

L’entreprise, comme tout corps social, est un univers où les frustrations sont nombreuses. Les différences de salaires, les augmentations, les promotions
injustifiées sont sources d’émotions négatives comme l’amertume, l’inquiétude ou la colère. Plus graves, les humiliations provoquées par un dénigrement ou une marque de mépris, créent des blessures profondes et durables.
Se sentir lésé, humilié, dénigré, crée de l'amertume et de la rancœur. Les personnes qui en sont victimes se focalisent sur leur mal être et souvent interprètent le monde en fonction de leurs blessures. Leur faculté de jugement est atteinte et peut pousser à la passivité voire à la malveillance.
L'individu alors, au lieu d'être solidaire de son groupe, devient son ennemi.
Dans une telle situation, les arguments logiques ont peu d'utilité. La verbalisation du ressentiment est le premier pas vers la résolution du problème. Il est important que cette parole soit possible et accueillie dans l’entreprise.

 

Faire régner un sentiment de justice demande de passer beaucoup de temps à écouter et échanger. C’est aussi prendre soin des personnes (Ibid., p.238.) et les éduquer à la façon d’être au sein de l’entreprise. Expliquer les règles de l’entreprise et leur application, que ces règles trouvent leur source dans la morale commune ou soient spécifiques à l’entreprise.

 

Source : Cahier des EDC La solidarité dans l'entreprise




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