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Une vision pour l'agriculture [Podcast RCF]

24 février 2024 Les EDC dans les médias
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Cette année la semaine du salon agricole a pris une couleur toute particulière avec la crise. Un monde qui vous tient particulièrement à cœur ?

Oui Patrick ce monde agricole m’est cher. Ce salon contribue à recréer ce lien rompu entre le monde de la terre et notre société. Rappelons-nous qu’en 1950, un tiers des français vivaient directement du travail de la terre.

La crise nous touche tous. Elle est économique et sociale. Ses racines sont des injustices structurelles qui d’années en années s’aggravent. Certaines mesures ont été annoncées. Je ne les discuterais par car leur complexité est telle que seuls les spécialistes comprennent. Cette complication est en soi un problème

Cette crise va au-delà du monde agricole. Elle concerne toute l’économie et est l’occasion de nous demander comment faire évoluer notre modèle économique que beaucoup disent à bout de souffle.

Comment cela ?

 

En partant de la Pensée Sociale Chrétienne qui nous est si chère aux EDC, j’ai retenu quatre points :

1° : Les échanges déséquilibrés et l’absence de règle morale sont comme mettre « le renard libre dans un poulailler libre ». Si les plus gros ne sont pas placés en situation de protéger les plus petits, ils ne respecteront pas leur dignité et finiront par les écraser.

 

2° remarque : On ne peut que s’interroger sur l’intérêt général, s’il permet de sacrifier des personnes et leur mode de vie pour développer la richesse d’autres. Le bien commun c’est tout autre chose

 

3° remarque : la complication des règles appelle la complication jusqu’à devenir hors sol. La subsidiarité invite à revenir sur le terrain et à faire confiance

 

4° remarque : les fractures sociales se multiplient alors que nous devrions faire œuvre de solidarité y compris dans les échanges économiques. J’aime ce propos de Nicolas Chabanne fondateur de « c’est qui le patron » : on ne négocie pas avec les gens qui nous nous nourrissent.

 

Pensez-vous que cela soit à notre portée ?

 

C’est un chemin car, nous devons donc changer en profondeur. Jean Paul II dans Centesimus Annus rappelait que les questions sociales ne peuvent se résoudre sans une transformation intellectuelle et spirituelle. Il écrivait « en dehors de la destruction irrationnelle du milieu naturel, il faut rappeler ici la destruction encore plus grave du milieu humain, à laquelle on est cependant loin d’accorder l’attention voulue. » il continuait par la nécessité de « nous engager dans les conditions morales d’une écologie humaine ».

 

Sommes-nous prêts à cette transformation ? Quand je vois les journées paysannes qui se sont réunies à Paray le Monial récemment, les entreprises des EDC je dis oui. Mais aussi je pense à tous ceux qui quittant leur costume de consommateurs redeviennent les frères des agriculteurs en se rappelant qu’en les nourrissant ils répondent à la parole du Christ « Donnez-leur à manger ».




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