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Philippe Royer dans La Croix à l'occasion des 5 ans de Laudato Si'

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A l’occasion des 5 ans de Laudato Si’, Philippe Royer est intervenu dans un article de La Croix, faisant le bilan du chemin fait et de celui qu’il reste à faire dans la mise en pratique de l’encyclique. Voici un extrait de cet article.

Mgr Bruno-Marie Duffé le reconnaît sans peine : l’encyclique, applaudie par les milieux écologistes dès sa sortie en juin 2015, a mis du temps à être prise en main par les catholiques. « Ce que nous venons de traverser montre pourtant à quel point elle est d’une actualité brûlante», souligne le Français, secrétaire du dicastère pour le développement humain intégral.

Les diocèses apparaissent, en France, comme l’un de ceux où la réception de l’encyclique est la plus avancée. Et ce grâce notamment au label «Église verte», créé en 2017 et ayant permis à 425 communautés chrétiennes – principalement des paroisses – de s’engager dans une démarche de conversion écologique.

Dans les familles aussi, une telle unification est appelée à être vécue. « Laudato si » vise les relations à soi-même, à la nature, aux autres et à Dieu, ce qui est au coeur d’une vie de famille», explique Orane de Mautort,  directrice adjointe du Service national famille et société de la CEF. Celle-ci est convaincue que les familles sont bien placées pour répondre à l’appel du pape, et ce en lien avec les diocèses. Fin janvier, la session annuelle des délégués de la pastorale des familles – autour du thème « Familles et écologie » – s’est d’ailleurs tenue avec les référents diocésains à l’écologie intégrale.

Mais au-delà des diocèses pionniers, comme Lyon, la formation à l’écologie intégrale des chefs d’établissement et enseignants reste souvent un défi. Cette année, le Secrétariat général de l’enseignement catholique a donc mis sur pied un groupe de travail pour réfléchir aux contours d’une école 100 % Laudato si’. «L’idée est de repérer les zones où il y a déjà du fruit et d’aider les chefs d’établissement à promouvoir une écologie intégrale», explique Jérôme Brunet, adjoint au secrétaire général, avant d’ajouter que cette problématique connaît un «écho très fort» sur le terrain, et que «les demandes affluent». Constat partagé du côté des universités catholiques : alors que le quartier étudiant Vauban se trans forme peu à peu en écoquartier sous l’impulsion de la Catho de Lille, l’Institut catholique de Toulouse (ICT) prévoit un «coreculum » (programme de base) sur l’écologie et Laudato si’,
afin que chaque étudiant puisse s’y former à partir de la rentrée 2021.

En ce qui concerne les hôpitaux, l’un des chantiers à entreprendre dans le sillage de Laudato si’ serait certainement une meilleure prise en compte de la dimension spirituelle de la personne dans le soin. «Nous en avons fait l’expérience douloureuse pendant la pandémie, quand il était impossible de s’entretenir avec les malades», explique le père Bruno Saintôt. Ce jésuite appelle aussi à une «analyse positive et critique de la santé aujourd’hui» pour y intégrer les questions de justice, d’économie et d’environnement.

C’est enfin le monde agricole – et, plus largement, de l’entreprise – que le Vatican invite à s’emparer des intuitions de Laudato si’. Pour Philippe Royer, président des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC), «on parle de plus en plus» de l’encyclique. Mais pour lui, il faut encore «sortir de l’opposition théorique entre les apôtres de la croissance effrénée et ceux de la décroissance radicale».

Propos recueillis par

(Mélinée Le Priol)
(avec le service Religion)




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