La Commission Sources bibliques et théologiques des EDC a publié le Cahier des EDC Bien commun et entreprise
Pour les EDC, donner un sens à son action dans l’entreprise, à son engagement en tant que chrétien, suppose de connaître les fondements de la pensée sociale chrétienne (PSC), dont l’objectif final est la construction du « bien commun ». Cette notion essentielle est bien souvent ignorée ou mal comprise.
En effet, plusieurs éléments rendent confus ce qu’est le bien commun :
• Tout d’abord, la définition de ce qui est bien et de ce qui ne l’est pas est devenue très relative. Le subjectivisme moral rend difficile la compréhension partagée de ce qu’est le bien. L’individualisme qui en résulte tend à dissoudre l’existence même d’un objectif collectif.
• Ensuite, le rôle de l’État, qui était auparavant le principal garant du bien commun, est devenu plus complexe. Au-delà des fonctions régaliennes, il peine à donner une vision claire de sa mission au service de l’intérêt général. Dans le même temps, les citoyens se semblent moins concernés par la préservation du bien commun.
• Enfin, des notions apparemment semblables entretiennent le flou. Ainsi en est-il de la notion d’intérêt général, celle de « communs », et, surtout avec le développement de la sensibilité environnementale, la limitation du bien commun aux seuls biens environnementaux comme le climat, la biodiversité, l’eau…
Il est donc primordial d’expliquer ce qu’est le bien commun et de s’interroger sur sa mise en œuvre concrète.
Dans sa définition la plus répandue, le bien commun est cet « ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée… » (Gaudium et Spes, §26)