Les entrepreneurs : une partie prenante clé des écoles de production
Publié le 11/11/2020Former les 15-18 ans en lien avec les entreprises locales, c’est l’objectif des écoles de production. L’engagement de dirigeants est une clé du fonctionnement de ces écoles pour former les jeunes en fonction du tissu économique local. Au travers de la Fondation et d’Agir, des EDC sont impliqués dans ces écoles dont celle de Besançon et soutiennent ainsi le « ré-anoblissement » de la filière technique.
A Besançon, l’école est née grâce à de nombreux soutiens : des entreprises de la région via l’UIMM de Franche-Comté, la préfecture, la région… et la Fondation des EDC. Elle prépare au CAP Conducteur d’installation de production et à un Bac Pro Technicien d’usinage.
La première école de production a été fondée en 1882 par l’abbé lyonnais Louis Boisard qui proposait aux jeunes de « faire pour apprendre ». En lien avec des secteurs industriels mais aussi la restauration, l’automobile, les métiers du bois et du paysage, ces écoles se développent à nouveau depuis une vingtaine d’années. Actuellement, des membres EDC portent des projets d’école notamment dans le compiégnois et en Sologne.
L’apprentissage du métier se déroule principalement à l’école de production : « Lorsque les jeunes ne sont pas prêts à intégrer une entreprise, mieux vaut qu’ils restent à l’école, en consacrant deux tiers de leur temps à répondre à de vraies commandes pour de vraies entreprises » explique Alexis Guilmain, directeur de l’école de production de Besançon (EPB) depuis sa fondation en 2017. « D’un côté, il y a ces jeunes de 15 à 18 ans identifiés comme n’étant pas en phase avec un dispositif de formation existant. De l’autre côté, des entreprises qui misent sur eux en passant des commandes et en versant leur taxe d’apprentissage. La formation est basée sur la production confiée. »
Au-delà de la formation technique, l’épanouissement complet des élèves est recherché : « Nous cherchons à former des personnes bien dans leurs baskets, en encourageant les bonnes habitudes de vie et en déconseillant par exemple de boire trop de soda ! Nous les avons récemment accompagnés à un concert de musique classique. C’est dans tout cet « autour » que les chefs d’entreprise d’autres secteurs ont également leur place. Des membres EDC se sont proposés pour venir rencontrer régulièrement les élèves dans le cadre de « repas-débats. » Le 14 février dernier, des EDC de Besançon ont répondu aux questions des élèves sur les jobs d’été. Tanguy Lefebvre en témoigne : « Avec ma famille, j’ai passé deux ans en coopération à Madagascar. Je suis heureux d’avoir fait des milliers de kilomètres pour aider, mais je m’intéresse aujourd’hui aux besoins plus proches de chez moi, comme ceux des jeunes de l’école de production qui est à 400 mètres de mon domicile ! »
CL
www.ecoles-de-production.com 1 000 jeunes dans 32 écoles
Pour les soutenir :
- Commandes
- Taxe d’apprentissage
- Accompagnement dans la gouvernance de l’école
- Rencontre avec les jeunes, etc.
Contact : Louis de Montéty, EDC Toulouse,VP de la Fédération Nationale des Ecoles de Production (FNEP) 06 37 67 07 57 – louis.de-montety@icam.fr