L’écologie intégrale nous dit quelque chose de Dieu ! C’est le sens de la conférence donnée par le père Abbé François-Marie lors des Assises régionales 2021 des EDC de Normandie. A la racine de l’écologie intégrale, il y a la création du genre humain et du monde entier par Dieu…
L’écologie est d’abord une question théologique : l’écologie nous parle de Dieu, et en premier lieu du Dieu créateur. La création est un mystère comme François l’écrit dans Laudato Si : « Le monde est un mystère que nous comprenons dans la joie et la louange. » (LS12) Un mystère ? Ce n’est pas irrationnel mais cela nous dépasse ! Dans Laudato Si, le pape François nus invite à ne pas contrôler le mystère de la vie, ni celui de la Création.
Cette notion de création exprime un rapport : celui du créateur et de sa créature. Le monde est une merveille de complexité de liens, et à son origine, il y a Dieu. Ce n’est pas une relation de production, c’est bien plus mystérieux. Dieu n’est pas une machine qui « produit » des êtres. La relation entre dieu et le monde est une relation d’intelligence et d’amour. Et lorsqu’intelligence et amour sont unis, cela donne la sagesse.
Dieu est la source gratuite de ce qui est. La gratuité est une autre expérience du temps une ouverture aux tiers. Il y a le mystère de la personne humaine, inséparablement chair et esprit. Notre corps n’est pas bon à être jeté aux oubliettes. Il y a une différence entre la personne et l’individu. La personne est en relation avec d’autres quand l’individu est autonome et autosuffisant, or l’acte de création est une relation. La gratuité de la création évangélise notre rapport à elle en nous invitant à ne pas contrôler, à ne pas être auto-suffisant. La sainteté, c’est recevoir, accueillir, vivre la relation … !
Quelques extraits notables des encycliques concernant l’écologie humaine et la création du monde par Dieu
«Dieu a donné la terre à tout le genre humain pour qu’elle fasse vivre tous ses membres, sans exclure ni privilégier personne. C’est là l’origine de la destination universelle des biens de la terre. (Centesimus Annus IV. 1991 Jean Paul II)
« L’intervention humaine sur la nature s’est toujours vérifiée, mais longtemps elle a eu comme caractéristique d’accompagner, de se plier aux possibilités qu’offrent les choses elles-mêmes. » (Laudato Si, Pape François)
« Le paradigme technocratique tend aussi à exercer son emprise sur l’économie et la politique. » (LS 109)