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Retour sur la retraite régionale Lorraine-Champagne-Ardenne à Notre Dame de l’Epine

Publié le 11/05/2022

Retour sur la retraite régionale Lorraine-Champagne-Ardenne à Notre Dame de l’Epine, le 30 avril 2022

 

A l’initiative de l’équipe EDC Reims Saint Rémi, les membres EDC Lorraine-Champagne-Ardenne se sont retrouvés au sanctuaire de Notre de l’Epine, aux portes de Châlons-en-Champagne, pour une retraite spirituelle aux côtés des religieuses de la congrégation des bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre.

Cette retraite a été une très belle réussite avec 21 participants ! Nous remercions les sœurs bénédictines pour leur participation.

Le prieuré de Notre-Dame de l’Epine est le dernier prieuré fondé par la congrégation des bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre.

Il s’agit d’une fondation missionnaire en milieu rural et déchristianisé, dans le diocèse de Chalons en Champagne. La congrégation a répondu à un appel de Mgr François Touvet, évêque de Chalons, qui dans le cadre du projet missionnaire diocésain « Prophètes de l’espérance », souhaitait faire de la basilique de l’Epine (avec son puits et sa statue de la Vierge, apparue dans un buisson ardent), une « oasis dans le désert ».

L’église Notre-Dame de L’Épine a été élevée au rang de basilique en 1914. Son nom lui vient de la dévotion portée à une statue représentant La Vierge portant l’Enfant-Jésus qui (d’après une légende connue au XVIIe siècle et qui a évolué ensuite), aurait été trouvée par des bergers au Moyen Âge dans un buisson d’épines enflammé.

Cette journée a été l’occasion de se pencher sur la règle de Saint Benoît, texte fondateur depuis plus de 15 siècles, de la tradition monastique occidentale et qui constitue un traité de management efficace et inspirant.

Après un accueil chaleureux de Monseigneur Touvet –  Evêque de Châlons et Loïc Chomel de Varagne – Président régional des EDC Lorraine-Champagne-Ardenne, Mère Marie-Elie – Supérieure Générale des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, a dispensé un enseignement extrêmement riche sur le thème du « Management à l’école de Saint Benoît ».

Elle a notamment défini la fonction du dirigeant à l’imitation de la vie du Christ, comme étant celle du service, de l’écoute et de l’obéissance : « Chercher la volonté de Dieu signifie chercher une volonté amie, bienveillante, qui veut notre réalisation, qui désire surtout la libre réponse d’amour à son amour, pour faire de nous des instruments de l’amour divin. L’obéissance est donc l’unique voie dont dispose la personne humaine, être intelligent et libre, pour se réaliser pleinement. L’obéissance à Dieu est chemin de croissance et donc de liberté, parce qu’elle consent à accueillir un projet ou une volonté différente de la sienne et qui fonde la dignité humaine ».

En relisant Saint Benoît à la lumière de la vie de Saint Martin, Don Erwan Courgibet – Curé de la Cathédrale Saint Etienne de Châlons-en-Champagne, nous a incité à être des chrétiens « à la verticale de nous-même », unifiés entre nos vies professionnelles et privées. « Le travail est chemin de croissance et son baromètre, la joie. Poser la question de la réussite, c’est poser la question de la joie : une joie profonde que le travail, composante de la dignité humaine, nous permet d’atteindre ».

« En tenant sa place de chef dans l’entreprise, le dirigeant fait œuvre de justice, en l’unifiant à sa conscience, il fait œuvre de justice et de charité ».

Face aux tentations, « l’avoir, le pouvoir et la gloire, soit les trois tentations auxquelles le Christ a été soumis au désert », le dirigeant dispose de 3 armes pour son combat spirituel et professionnel :
– La prière : notamment pour son travail, son entreprise, ses salariés,…
– Le dialogue au quotidien avec le Seigneur, qui brise la solitude inhérente à la fonction de dirigeant,
– L’action avec pour horizon le long terme.

En conclusion, l’Abbé Martin ROUSSEL, accompagnateur spirituel de l’équipe EDC Lorraine-Champagne-Ardennes, a rappelé la pensée de Paul VI, qui considérait que le dirigeant chrétien disposait de l’opportunité et de l’immense grâce de pouvoir être à la fois : « Maître et témoin ».

Enfin, cette journée a été l’occasion de poursuivre les échanges fraternels des récentes Assises du Havre dans le cadre somptueux de l’Hôtel « Les Armes de Champagne », où cette retraite a eu lieu.