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« Reprendre une entreprise pour bâtir le bien commun »

27 avril 2017 Paroles de dirigeants
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Après une première partie de carrière chez Alcatel Optronics principalement, Jean-François Vinchant suit une formation à l’Essec en 2007 pour compléter ses compétences en management, puis prend la direction générale d’une structure en mécatronique à Besançon. Il est « chassé » en 2014 par un fonds d’investissement pour racheter une société, opération qui l’aurait établi comme actionnaire minoritaire. Il se sent mûr pour tenter une reprise seul, poussé dans sa réflexion par la réalisation d’un Parcours Zachée et par son appartenance aux EDC depuis 2009.

Apport des EDC dans sa décision de reprendre une entreprise

Le texte de la parabole des talents résonne en lui. « Si je ne reprends pas une entreprise, est-ce que je participe vraiment à la co-création et je prends ma part à bâtir le bien commun ? »

Il se fait aider par une membre des EDC, avec laquelle il est entré en contact via le groupe des EDC sur LinkedIn, qui valide son projet et l’accompagne dans la recherche d’une entreprise. Fin 2015, trois dossiers lui sont proposés qui l’intéressent. La rencontre avec l’un des cédants lui laisse une impression énorme : « On était dans une rencontre humaine. » La lettre d’intention est signée en février 2016 mais le parcours de reprise dure un peu… la signature se fera fin juillet seulement. Pendant cette période, il avance en no man’s land.

La recherche du bien commun dans la reprise d’une entreprise

Mon parcours m’avait donné la capacité objective de reprendre une entreprise. Si je ne le faisais pas, n’aurais-je pas été dans une fuite, voire dans un manquement ? Même si la miséricorde de Dieu est infinie, chacun aura à rendre des comptes. Car chacun est acteur, à sa mesure.

J’avais acquis quelques talents, que je pouvais faire fructifier. Familialement, c’était également le bon moment pour me lancer.

Tout au long de ce parcours, j’ai senti la présence du Seigneur. « Vas-y, avance et persévère… » Pourquoi avoir choisi cette entreprise et pas une autre ? Parce qu’elle aurait sinon été reprise par des étrangers et qu’une aventure familiale aurait pris fin ? Je co-dirige avec le Seigneur, je sécurise de l’emploi en France et si je réussis, je créerai de l’emploi.

Le 12 juillet 2016, je suis enfin dans mon entreprise et rencontre tous les N-1. Le lendemain, je poursuis avec le comité d’entreprise ; même si nous sommes moins de 50 dans la société, elle a un comité d’entreprise, ce qui dit beaucoup des relations qui s’y exercent. Nous nous retrouvons le soir avec les salariés pour un temps convivial. J’ai depuis toujours l’habitude d’aller saluer les personnes en production. C’est un moment que j’aime bien et qui, je le crois, favorise la parole. J’ambitionne de mettre en place du teambuilding sur la santé au travail et nous nous sommes dotés d’un slogan, « Ensemble, plus loin ». Le chemin est à parcourir, nous le savons, tout n’est pas gagné. Un objectif est fait pour être atteint mais il y a d’autres conditions de la pérennité. Mes N-1 sont dans la bienveillance, dans la continuité de la gestion familiale précédente. Je poursuis le dialogue avec eux et m’assure de ne pas trop centraliser ; il faut laisser les personnes décider en subsidiarité.

 

Message aux entrepreneurs et dirigeants chrétiens

« On ne réussit pas tout seul, chrétien ou non. On a besoin d’être entouré. Et si on est chrétien, on n’est définitivement pas tout seul. C’est aussi cela qu’on trouve en équipe EDC. J’ai présenté mon projet à mes équipiers, ai pu échanger et partager ce qu’on vit en tant que dirigeant.

Membre de la Communauté de l’Emmanuel, j’y ai appris la joie. Nous sommes appelés à la joie éternelle et à la louange éternelle. Dans tout ce que nous faisons, demandons-nous pour qui, avec qui, par qui nous agissons.

Joie, émerveillement, bienveillance… certains paragraphes du document Bien commun et entreprisede la commission Sources bibliques et théologiques des EDC ont raisonné en moi. Il s’agit de manager dans la joie et avec bienveillance. Jusque dans ma période de no man’s land, j’ai compris l’importance de se nourrir de la Parole, une parole qui dit tous les jours quelque chose, qu’on soit dans le doute ou pas, une parole réconfortante et dispensatrice de joie. Pour vivre ces trois mots, joie, émerveillement et bienveillance, il faut les puiser à la source. J’ai bénéficié du soutien de personnes, mais pas seulement ; la Parole m’a soutenu.

Mon projet dans son ensemble reste l’œuvre du Seigneur, pas la mienne. J’agis par lui, avec lui et en lui. Le nom de ma société est anecdotique : JFV@HS, pour Jean-François Vinchant Holding Strategy, ou pour Jesus Father and Virgin@Holy Spirit. Et je suis persuadé que ce projet ne marchera pas si je ne reste pas pluggé sur l’Esprit Saint. »

 

Je suis co-créateur en vue du bien commun, avec une option préférentielle pour les pauvres. En intégrant cela, en étant dans une démarche d’écoute permanente, on peut être un entrepreneur et dirigeant chrétien.

 

Textes bibliques qui inspirent Jean-François dans l’exercice de ses responsabilités

  • La parabole des talents (Mt 25, 14-30)
  • Les noces de Cana (Jn 2, 1-11) : je suis le serviteur.



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