Retour sur les assises des EDC de l’Étranger et d’Outre-mer 2021
Publié le 27/10/2021140* entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) d’Outre-mer et de l’étranger se sont réunis samedi 16 octobre de 9h à plus de 18h pour réfléchir et se laisser transformer par la question :
« Que faisons-nous, que fais-je pour construire maintenant l’économie du Bien Commun ? »,
conscients de son degré d’urgence.
Le père Sébastien Chauchat, au cours de la messe d’ouverture, nous a appelés à l’Espérance en commentant la foi d’Abraham « Espérant contre toute espérance, il a cru – Rm 4,18 », et nous invitant à ouvrir nos horizons « nous n’avons pas le dos au mur nous sommes face au large ».
Ces assises se sont développées autour de trois temps :
- Où en sommes-nous ? Où en suis-je dans ma contribution à une économie du Bien Commun ?
- Quelles sont mes fragilités, mes peurs qui m’empêchent de faire plus pour le Bien Commun , mais aussi quels sont nos atouts, nos signes d’espoir ?
- Agir. Que puis-je faire, que pouvons-nous faire maintenant pour agir au service du Bien Commun dans nos vies personnelles, au travail, et avec nos équipes EDC ?
Lors des échanges préparatoires, un grand nombre des participants à ces assises avait observé que tout n’est pas si mal, que beaucoup de choses vont dans le bon sens, notamment au sein des entreprises qui prennent, jour après jour, de plus en plus conscience de leurs responsabilités sociétales et environnementales. Pourtant, dans son livre « Un temps pour changer », le Pape François dénonçait le mythe de l’autosuffisance (ne pas se rendre compte que son bien-être se fait au détriment de tout le reste) et le virus de l’indifférence, les riches qui ne voient plus les pauvres, la nature épuisée, avec des virus qui se propagent dans le monde entier et des réfugiés parqués. Poursuivant dans ce sens, dès la plénière du matin, John Delaporte nous a interpellés. Lui, qui a tout abandonné pour partir avec son épouse en Inde, servir les plus pauvres, là où selon ses mots « les déchets de l’humanité vivent au milieu des déchets de la société de consommation » nous dit que lorsque quelques familles détiennent la moitié de la richesse du monde, nous ne vivons pas dans une économie du Bien Commun. (🎬 voir le replay de la table ronde)
Jean Paul Béchu, abandonné à l’âge d’un an, né « du mauvais côté », a partagé avec des mots forts la colère qui l’habite et comment il la surmonte avec la spiritualité et en donnant sens à sa vie en se mettant au service des autres, des jeunes, des plus fragiles et des oubliés.
Les ateliers ont permis à chacun de réaliser qu’il devait changer. Certes, il faut de tout pour faire un monde, et il est bien normal que tous ne partent pas en Inde et ne soient pas des John Delaporte, mais chacun s’est rendu compte que dans sa vie, il y avait des choses à changer pour dès maintenant plus contribuer à une économie du Bien Commun. (🎬 Voir le replay du commentaire d’Emmanuel BLIN suite aux ateliers)
Les ateliers et plénières de l’après midi nous ont invité à réfléchir sur ce qui nous empêchait d’aller plus loin. Beaucoup ont exprimé de façon très personnelle ce qui les bloquait.
En parlant du Liban (🎬 voir le replay), de sa situation catastrophique, mais aussi de l’exemplarité de personnes comme Hector Hajjar qui depuis une vingtaine d’années se dédie à une association pour les trisomiques, Joe Hatem a touché les cœurs en disant que chaque libanais qui le peut se demande s’il doit partir là où son bien-être sera meilleur ou rester, c’est-à-dire choisir entre « mettre son cœur sous ses pieds ou mettre ses pieds sous cœur ». Quant à Hector, il a une définition très simple du Bien Commun : « Quand on n’a plus rien à donner, il reste à se donner ».
En nous invitant à nous remettre en cause, à aller plus loin pour transformer le monde, pour poursuivre l’œuvre de la Création, Philippe Royer, nous a rappelé que la plus belle place sur la terre n’était pas dans les palais, mais au pied de la Croix, là où se trouvait saint Jean, le disciple que Jésus aimait.
Ces très belles assises se sont conclues par des remerciements très chaleureux à Dominique Gardy et Frère Emmanuel pour leur action. Partis de rien, avec leur foi et leur énergie, ils ont créé en 5 ans cette région qui nous rassemble aujourd’hui, forte de ses 250 membres dans plus d’une vingtaine d’équipes.
Se tournant vers l’avenir, Emmanuel Blin, le nouveau pprésident de la région (🎬 voir le replay), qui sera accompagné d’un bureau et de Vincent Cabanac comme conseiller spirituel (🎬 voir le replay), a fixé les orientations pour chaque équipe EDC dans son écosystème local :
- Convertir et transformer nos rôles de dirigeants
- Recruter et essaimer
- Porter un message et agir selon la PSC
🎬 Retrouvez ci-dessous le replay de l’ouverture de la journée par Dominique GARDY :
🎬 Intervention de Philippe ROYER :
Plus de photos de la journée :
*65 à Paris et 75 en visioconférence de Bruxelles, Barcelone, Bucarest, Londres, Luxembourg, Genève et Lausanne, Munich, Madrid, Saint Denis de la Réunion, Pointe à Pitre, Fort de France, Montréal, New York, Dubaï, Hong Kong, Shanghai, Pékin, Détroit, Cayenne, Beyrouth, une intervention d’Alep…