La « raison d’être » de l’entreprise
Depuis plusieurs années, on réfléchit à une meilleure gestion de l’entreprise, au-delà de sa dimension financière. En France, la loi Pacte de 2019 prévoit que les entreprises qui le souhaitent définissent une « raison d’être » : ce pour quoi l’entreprise existe dans la société, et le service qu’elle rend. Cela ouvre aux chrétiens la possibilité de s’interroger sur la mission de leur entreprise au regard de la pensée sociale chrétienne, qui nous enseigne qu’il faut utiliser les ressources et les moyens en notre possession pour orienter l’activité économique dans le sens du bien commun.
Ce qui veut dire un projet animé d’une volonté commune et partagée. La « raison d’être » doit donc embrasser les parties prenantes autour d’une communauté d’objectifs partagés. Définir une « raison d’être » d’entreprise ne se décide pas dans un comité de direction. Elle ne pourra se vivre que si elle est reconnue par tous. Le fait qu’elle soit inscrite dans la loi lui donne une portée plus forte et elle devient un levier pour attirer et retenir les talents, notamment chez les jeunes en quête de sens. C’est donc un processus exigeant, pas praticable partout. Et le risque existe que la notion soit dévoyée et ramenée à un slogan et une campagne marketing. Mais, pour ceux qui sauront éviter ces écueils, la « raison d’être » est une chance pour l’entreprise et sa vocation au service du bien commun.
Pierre de Lauzun, édito de Dirigeants Chrétiens, n°105 (Voir la revue 👉 ici 👈)
Avec ce nouveau livret, les membres de la Commission Economie et Finance Éthiques ont souhaité apporter une réflexion chrétienne sur la notion de « raison d’être » de l’entreprise que la loi Pacte et le mouvement des sociétés à mission ont mis sur le devant de la scène.
Ce qu’est la raison d’être d’une entreprise peut être parfois compliqué à définir. Cet extrait du carnet « Raison d’être de l’entreprise » publié par les EDC nous éclaire sur ce qu’elle recouvre et ne recouvre pas.
La principale valeur ajoutée d’une « raison d’être » explicitée est qu’elle constitue un véritable engagement envers l’ensemble de ses partenaires, notamment collaborateurs, actionnaires existants ou possibles et le marché en général, clients et fournisseurs, environnement politique et société etc.
Fiche point de repères Entreprise à mission – témoignage d’Éric Chevallier du Cèdre Retrouvez la fiche point de repère en format pdf La loi Pacte offre aux entreprises la possibilité de se doter d’une « raison […]
Depuis la loi Pacte de 2019, l’entreprise a la possibilité, optionnelle, de formuler et d’inscrire sa raison d’être dans ses statuts.
Une évolution qui s’inscrit dans une réflexion plus générale sur une meilleure gestion de l’entreprise, au-delà de sa dimension financière.
Comme souvent en France, la contrainte imposée par la réglementation peut être perçue comme une charge nouvelle ou traitée comme une opportunité de mutation créatrice de valeur. Les dirigeants sont amenés à se poser la […]
Définir une « raison d’être » de l’entreprise ne se décide pas dans un comité de direction lors d’une séance de travail. Car moins qu’une définition à proposer, c’est un héritage à assumer, un ADN à découvrir au sein d’une démarche collaborative et participative, un projet à expliciter, sous la supervision du management.
Jean-Dominique Sénard, co-auteur du rapport Notat-Sénard qui a inspiré la loi Pacte, s’exprime pour l’association Entreprise et progrès sur la raison d’être de l’entreprise.
Article dans Le FIGARO ÉCONOMIE, 19 février 2020 Le Figaro reprend l’exemple impactant de plusieurs dirigeants, membres des EDC : Ils transforment leurs sociétés, les dotent d’une raison d’être et assurent œuvrer pour le […]
Valeurs Actuelles publie le 20 juillet 2020, un entretien avec Pierre de Lauzun, président de la commission économie et finance éthiques, à l’origine de la publication par les EDC d’un guide pratique sur la Raison d’être de l’entreprise.
La « raison d’être », doit ainsi embrasser le plus largement possible les parties prenantes (stakeholders) autour d’une communauté d’intérêts ou d’objectifs partagés, même si chacun d’eux peut être vue différemment selon sa place dans l’entreprise.