Le fait religieux en entreprise
Les dirigeants chrétiens sont aujourd’hui confrontés à l’émergence du fait religieux dans leur entreprise. Or une grande confusion règne sur la manière d’appréhender les nouvelles postures religieuses qui se font jour. Ce programme vise à donner au dirigeant chrétien les outils pour adopter une attitude conciliant légalité, liberté et cohésion au sein de son entreprise.
L’année 2016 a connu une forte hausse du fait religieux en entreprise (Etude Institut Randstad – OFFRE). Ainsi, 65 % des salariés ont été confrontés au cours de cette année à des faits religieux, contre 50 % en 2015. La part des cas nécessitant une intervention managériale est passée de 24 % en 2014 à 48 % en 2016.
Cependant, 91 % des cas rencontrés n’entraînent ni conflit ni blocage. Enfin, 65 % des salariés refusent que leur entreprise insère un principe de neutralité religieuse dans son règlement intérieur. Dans ce contexte, une large majorité de managers chrétiens estiment que le fait religieux en entreprise est une richesse (70 % en 2015 – Baromètre de confiance annuel EDC). Toutefois, force est de constater que les débats traversant actuellement la société brouillent les repères.
Fait religieux en entreprise : Extrait des résultats du Baromètre de confiance des EDC 2015 (enquête d’opinion réalisée auprès des membres du mouvement)
Le fait religieux ? Un thème nouveau perçu comme une richesse pour l’entreprise. A la question de savoir si les dirigeants ont été confrontés au fait religieux dans leur entreprise, ils répondent à 73% « jamais » ou « rarement « (une fois par an). De leur point de vue, le fait religieux ne pose pas spécialement de difficultés au sein de leur entreprise, il est même plutôt perçu comme une source de richesse par 70% des répondants. A noter que cette perception semble un peu moins positive pour les dirigeants d’entreprises de plus de 500 personnes.
Cette semaine, Sophie Soury revient sur l’université du MEDEF, dont les EDC était partenaire. Elle revient sur l’intervention de Laurent Bataille, président des EDC, lors de la table ronde « Religion, le retour ». Avec l’exemple de […]
Contrairement aux services publics, les entreprises privées ne sont pas tenues à l’obligation de laïcité et de neutralité, la seule limite à la liberté religieuse de leurs employés étant le « trouble objectif » au bon fonctionnement de l’entreprise.