Prière

Mercredi 15 avril – Chemin de Semaine Sainte avec les EDC

Publié le 16/04/2020

 

Le temps pascal s’écoule et se vit à la mesure de rencontres successives de Jésus ressuscité.

Aujourd’hui, nous portons dans notre prière
Ceux qui ont été bien éduqués dans la foi, assurés dans leur vie chrétienne
Et qui sont ébranlés intérieurement par toutes les circonstances actuelles.

 


Chant

Refrain
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant !
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant !

1. Quand il disait à ses amis :
« Si vous saviez le don de Dieu »
« Si vous saviez le don de Dieu »
Nous avons asséché les sources de la vie…
Mais ce matin, Alléluia,
Notre naissance a jailli du tombeau !

2. Quand il disait à ses amis :
« Venez à moi, je suis le jour »,
« Venez à moi, je suis le jour »,
Nous avons sacrifié aux forces de la nuit…
Mais ce matin, Alléluia,
Notre lumière a jailli du tombeau !

3. Quand il disait à ses amis :
« Heureux celui qui veut la paix »,
« Heureux celui qui veut la paix »,
Nous avons déserté le lieu de nos combats…
Mais ce matin, Alléluia,
Notre espérance a jailli du tombeau !

4. Quand il disait à ses amis :
« Soyez mon corps, soyez mon sang »,
« Soyez mon corps, soyez mon sang »,
Nous avons pris la mort au lieu de prendre vie…
Mais ce matin, Alléluia,
Notre avenir a jailli du tombeau !


Évangile de Jésus-Christ selon St Luc (Lc 24, 13-35)

Lire ou écouter l’évangile du jour sur Prions En Eglise
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit :
« De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit :
« Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons,
qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 


Méditation

Que permet la rencontre ? Une progression en trois étapes : voir, comprendre et croire.
Les disciples d’Emmaüs sont des champions… non pas de la marche à pied bien qu’ils aient parcouru une certaine distance depuis Jérusalem. Ils sont des champions dans leur récit descriptif. Tous les détails y sont mentionnés depuis la Passion jusqu’au jour de la Résurrection. Elle n’est pour eux qu’une absence du corps du Crucifié, un tombeau dont les yeux des apôtres constatent qu’il est vide. Pour ne pas se contenter de cet état de fait, Jésus interprète devant eux toute l’Ecriture, c’est à dire qu’il prend par la main les deux disciples pour qu’ils aillent plus loin dans leur démarche. Cela ne suffit pas pour autant. A la parole, il joint donc le geste. Les disciples voient alors ce que Jésus fait devant eux et là, ils comprennent enfin : la bénédiction et le partage du pain créent le déclic de l’âme. Après avoir vu et compris, ils croient… enfin !
Voir, comprendre et croire sont aussi les trois étapes que nous pouvons suivre aujourd’hui. Nous errons sur nos chemins, devenus dubitatifs devant la succession d’événements dont nous avons du mal à comprendre la logique. Avec les yeux du cœur et de la foi, cherchons à en saisir le sens et surtout à en apprécier la valeur pour découvrir celui en qui nous croyons. Le Seigneur nous parle aujourd’hui. Nous sommes tous disciples d’Emmaüs. Mais que lui disons-nous, de nos doutes, de nos questionnements ? Que nous faut-il pour comprendre et croire par-delà ce que nous voyons se dérouler autour de nous ?

 


Prière

Seigneur,
Pour avoir la vie et arriver à te reconnaître,
Sans doute faut-il imiter les disciples d’Emmaüs :
Te donner l’hospitalité.
Pour que tu n’ailles pas plus loin de nous,
Nous devons t’accueillir chez nous.
Et l’hospitalité que nous t’offrons vient pallier notre infidélité.
Apprends-nous à te rechercher, à te recevoir et à te reconnaître
A la fraction du pain,
Chaque fois que tu te donnes à nous.

(prière écrite à partir du Sermon 235 de saint Augustin)


NOTRE-PÈRE