Comment donner de la reconnaissance à mes collaborateurs ?
Connaître et reconnaître ses collaborateurs est de tout évidence plus respectueux de sa dignité. C’est aussi plus efficace. La forme que peut prendre l’expression de la reconnaissance est très diverse. Cela commence par les remerciements, les célébrations des succès, la mise en avant, la possibilité de prendre de nouvelles responsabilités, de progresser…, sans oublier la rémunération. Quant à l’examen des faiblesses, il doit être fait en vérité, avec bienveillance, pour aider l’autre à progresser.
Le dirigeant est invité à travailler sa capacité à donner de la reconnaissance.
- Cela commence par le regard qu’il porte sur ses collaborateurs pour connaître ce qu’ils sont, leurs qualités, leurs compétences, leurs limites, leurs faiblesses.
- C’est aussi reconnaître leur contribution à la performance de l’entreprise, sa production, son évolution, la qualité de son fonctionnement, et à parler en toute transparence de la sous-performance lorsqu’elle est critiquable.
- C’est enfin reconnaître qu’ils sont des hommes comme nous avec leur individualité, leur unicité…, en un mot qu’ils sont des frères, et leur demander d’avoir la même attitude vis-à-vis des autres.
La forme que peut prendre l’expression de la reconnaissance est très diverse. Cela commence par les remerciements, les célébrations des succès, la mise en avant, la possibilité de prendre de nouvelles responsabilités, de progresser…, sans oublier la rémunération. Quant à l’examen des faiblesses, il doit être fait en vérité, avec bienveillance, pour aider l’autre à progresser.
Cependant, si la considération et la reconnaissance créent de la motivation, tous les gens motivés ne sont pas tous ni toujours reconnus.
Rechercher le juste salaire
La recherche d’un système de rémunération juste est un sujet majeur des entreprises. En effet, en application du principe de destination universelle des biens, le salaire est le moyen le plus courant pour toute personne et sa famille d’accéder aux biens qui lui sont nécessaires. « Le salaire, c’est-à-dire la rémunération du travail, demeure la voie par laquelle la très grande majorité des hommes peut accéder concrètement aux biens qui sont destinés à l’usage commun, (…). Il découle de là que le juste salaire devient en chaque cas la vérification concrète de la justice de tout le système socio-économique et en tout cas de son juste fonctionnement. Ce n’en est pas l’unique vérification, mais celle-ci est particulièrement importante et elle en est, en un certain sens, la vérification clé. » (Cf. Laborem Exercens §19) Il est très difficile de mettre en place un mode de rémunération perçu comme juste par tous.
La perception des salaires par les collaborateurs
En effet, le sentiment d’injustice peut naître chez un collaborateur du fait que son salaire :
- Ne lui permet pas de vivre décemment avec sa famille,
- Ne reconnaît pas sa contribution à la performance de l’entreprise,
- N’est pas proportionné par rapport à ce que d’autres gagnent dans l’entreprise (le patron, les collègues) ou par rapport aux salaires pratiqués par d’autres entreprises.
L’équité perçue par les collaborateurs dépend de la façon dont les salaires sont attribués :
- La qualité des critères : en indiquant ce qui est attendu, ils traduisent de façon implicite la vision de l’homme de l’entreprise. Les collaborateurs sont-ils dignes de confiance et capables de se mobiliser pour leur travail ou ont-ils besoin d’être stimulés par un système de type « carotte/bâton » ?,
- La clarté des critères : communiqués, expliqués, compris…,
- Les modalités d’annonces des évolutions (le supérieur hiérarchique est le mieux placé). Sur le sujet de la rémunération, les dirigeants ont un rôle d’exemplarité. Il sera possible de se rapporter au guide publié par les EDC « La rémunération du dirigeants »- réflexions et questionnements ».
Source : extraits du Cahier des EDC La dignité de l’homme au coeur de l’entreprise
Eclairages de fond
- Le travail est au coeur de la dignité de la personne
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Le travail est au coeur de la dignité de la personne
L’être humain travaille à la fois pour se nourrir, lui et sa famille, pour se socialiser, pour se réaliser et pour transformer le monde. Cette dernière motivation peut être en fait la première, spontanée, même chez les enfants. En quoi le travail est-il donc un facteur de croissance de sa dignité ?
- Le travail humain : définition et éléments de philosophie
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Le travail humain : définition et éléments de philosophie
Le travail humain, parce qu’il est réalisé par une personne capable d’inventer et de créer à l’image de Dieu, a une valeur spécifique.
Eclairages spirituels
- La parabole des talents : le travail comme chemin d'accomplissement
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La parabole des talents : Le travail comme chemin de service et d’accomplissement (Mt 25)
Le maître attend que ses serviteurs s’ouvrent au monde, utilisent leurs compétences, au risque bien sûr du faux pas et de l’échec, qu’ils mettent en jeu ce qu’ils ont pour porter du fruit.
- Les Béatitudes : la vocation de fils de Dieu
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Les Béatitudes : la vocation de fils de Dieu (Matt 5)
Béatitudes : L’Évangile fait exploser le cadre trop étroit des conventions sociales pour faire émerger le portrait d’une humanité nouvelle, heureuse et rachetée.
- Quand la perte de reconnaissance en vient à nous faire perdre l’image de notre propre humanité
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Quand la perte de reconnaissance en vient à nous faire perdre l’image de notre propre humanité
Il s’agit de poser sur chaque personne un regard de confiance et de vérité, qui la considère comme porteuse d’une promesse pour notre communauté humaine. Chacun est porteur d’un souffle qui lui vient de Dieu et d’un talent à offrir à la communauté humaine.
- Dans la Bible, le travail est une mission confiée à l'homme par Dieu
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Dans la Bible, le travail est une mission confiée à l’homme
Dès le récit de la création du monde, l’homme est chargé de la mission de remplir la terre et de la dominer (Gn 1, 28) ou de la cultiver et de la garder (Gn 2, 15). Dans le dessein de Dieu, cela correspond à la réalisation de la vocation de l’homme. Il ne s’agit évidemment pas d’un esclavage, ni d’une obligation sans fondement, mais d’une bénédiction, d’un bonheur à vivre.
- Dieu s'est fait homme et le Christ pauvre jusqu'à la Croix
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Dieu s’est fait homme et le Christ pauvre jusqu’à la Croix
Dieu s’est fait homme en Jésus Christ et le Christ s’est fait pauvre, jusqu’à la Croix « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. […]
Reportage à Schaeffler France
Président de Schaeffler France, Marc Becker est aussi directeur général du site d’Haguenau, siège de la filiale française et première entreprise de la seconde ville du Bas-Rhin. Comment résonne en lui le thème des Assises « Oser pour une foi(s) » ? « Oser » mettre l’homme au cœur de l’entreprise, voilà ce qui anime Marc Becker, dont l’ambition quotidienne est d’accompagner la transformation du monde en impliquant tous les collaborateurs. « Notre ambition d’industriel est de créer les outils qui permettront au monde de relever les défis de demain, soutient avec passion Marc Becker. Défi de l’environnement, défi de la mobilité urbaine, défi de la mobilité interurbaine, défi de la production d’énergie et cela dans une Europe où le coût du travail est le plus cher du monde. Et pour y répondre, un impératif : faire des choses que les autres ne savent pas faire.
- Quel management développons-nous au sein de notre entreprise ?
- Comment formons-nous les managers ?
- Comment regardons-nous nos collaborateurs, les tâches et les résultats de chacun ?
- Quelle reconnaissance apportons-nous ? Dans quelles situations ? Sous quelle forme ?
- Comment développons-nous la capacité à donner de la reconnaissance chez nos managers ? Chez nos collaborateurs ?
- Quel courage et quelle bienveillance avons-nous dans l’examen des faiblesses et difficultés ?
- Comment vois-je la motivation de mes collaborateurs ? Comment est-ce que j’aborde le sujet avec les managers ? Y-a-t-il des liens entre le système d’évaluation et/ou de rémunération des collaborateurs et la motivation ?