Parties prenantes : comment les prendre en compte en vue du bien commun ?
Au-delà des collaborateurs et des clients, l’entreprise contribue au bien de nombreux acteurs, les « parties prenantes ». La poursuite du bien commun peut conduire à réfléchir sur les relations que l’entreprise vit avec chacun d’elles. Les EDC proposent ici une série de questions pour accompagner cette réflexion.
Pour répondre à cette question, les EDC proposent aux dirigeants et entrepreneurs de se poser un certain nombre de questions au sujet des relations avec chacune des parties prenantes de l’entreprise.
- Relations avec les actionnaires et financeurs de l’entreprise
- Comment faire partager aux actionnaires/banquiers la vision de l’entreprise au service du bien commun ?
- L’entreprise est-elle prête à s’opposer à certaines de leurs exigences au nom du bien commun ? lesquelles ? comment ?
- Relations avec les fournisseurs
- Comment est pris en compte le bien commun dans le choix des fournisseurs ?
- Quelle est l’attention portée à la santé des fournisseurs ? quels mécanismes, quels contrôles pour s’assurer que la relation d’affaires les renforce et non les affaiblit ? dans le cas d’interruption d’une relation d’affaires, l’impact pour fournisseur est-il pris en compte?
- Relations avec l’environnement local/le tissu économique et social
- L’entreprise est-elle un employeur important localement? Cet aspect est-il pris en compte dans mes choix de politique d’entreprise ?
- Ai-je une politique d’emploi des jeunes ?
- L’entreprise participe-t-elle à la vie locale ?
- L’entreprise encourage-t-elle ses salariés qui s’engagent dans des initiatives locales, par exemple en aménageant leur temps de travail?
- Relations avec l’environnement
- La préoccupation de l’impact de mon entreprise sur l’environnement fait-elle partie de la vision que se donne l’entreprise ? Quelles ressources l’entreprise y consacre-t-elle ?
- Fait-elle partie des valeurs partagées par les collaborateurs ?
- Relations avec les concurrents/la profession
- Les collaborateurs propagent-ils une information loyale sur les concurrents de l’entreprise ? (dénigrement) Agissent-ils loyalement dans la recherche de nouveaux marchés ?
- L’entreprise participe-t-elle à la vie de sa branche ou de sa filière (syndicat professionnel, groupement, etc.) ?
- Ces groupements professionnels poursuivent-ils bien des objectifs qui concourent au bien commun ?
- Relations avec l’Etat et les collectivités
- L’entreprise acquitte-t-elle des impôts là où elle a ses activités réelles ?
- L’entreprise participe-t-elle, par exemple au sein de son syndicat professionnel, à des initiatives visant à améliorer ou simplifier la règlementation ?
- L’entreprise opère-t-elle sur des marchés où peut sévir la corruption ? Quelle est la politique de l’entreprise dans ce domaine ?
Extrait du Cahier des EDC Bien commun et entreprise
Eclairages de fond
- Un souci d'équité entre client et fournisseur
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Un souci d’équité entre client et fournisseur
Acheter et vendre de façon efficiente, honnête et juste, déterminer un juste prix, telle est la position du groupe de travail des EDC Regards chrétiens sur l’entreprise.
- Extraits choisis de l'encyclique Laudato Si
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Encyclique Laudato Si
« Il est plus digne d’utiliser l’intelligence, avec audace et responsabilité, pour trouver des formes de développement durable et équitable, dans le cadre d’une conception plus large de ce qu’est la qualité de vie. Inversement, il est moins digne, il est superficiel et moins créatif de continuer à créer des formes de pillage de la nature seulement pour offrir de nouvelles possibilités de consommation et de gain immédiat. »
- Le financement de l'entreprise est une affaire morale.
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Le financement de l’entreprise est une affaire morale
Le financement de l’entreprise est aussi une affaire morale. La manière dont une entreprise se finance n’est pas une pure question de technique, qui échapperait à la réflexion morale et a fortiori chrétienne.
Eclairages spirituels
- Regard théologique : S'orienter vers le Royaume de Dieu
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« Regard théologique » S’orienter vers le Royaume de Dieu
A faire Reprendre l’article en entier en lien. Source : revue DC 37 p.17
- Prendre soin de la communauté : la règle d'or commentée
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Prendre soin de la communauté : la règle d’or (Evangile de Matthieu commenté)
La règle d’or est parfois comprise comme une « éthique de la réciprocité ». Mais dans la bouche de Jésus elle prend un sens beaucoup plus fort : elle est une invitation à la bienveillance qui est une forme d’imitation de Dieu lui-même (Lc 6,36). Le précepte évidemment ne s’applique pas à Dieu qui n’a besoin de rien ; il est pour les hommes comme un guide de bienveillance, de providence.
Et vous, dans votre entreprise, comment cela se passe-t-il ?
Vous pouvez vous poser ces questions individuellement ou en équipes EDC.
- Suis-je assez soucieux du meilleur partage entre les parties prenantes de l’entreprise ?
- Quel bien commun je vise dans mon entreprise, avec quelles parties prenantes internes et externes ?
- Accepterais-je ce prix si j’étais à la place de mon partenaire ?
- Est-ce que j’exige trop d’un fournisseur ou d’un client captif ?
- Puis-je m’enrichir en bourse sur une calamité, une bulle, une faillite ?
- Délocalisant et réalisant une marge considérable, puis-je acheter plus cher pour améliorer les salaires et conditions de travail dans le pays où je délocalise ?