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Législatives 2024 : « Il est urgent de remettre le bien commun au centre des débats »

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Tribune Nicolas d’HueppePorte-parole des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) dans La Croix

À quelques jours des élections législatives, qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains, Nicolas d’Hueppe, porte-parole des EDC (1), estime que la question du bien commun a été annihilée des débats publics. Il faudrait au contraire qu’elle soit centrale pour favoriser l’apaisement et l’harmonie de la société.

Pendant que certains renouent des unions improbables et contre-nature pour préserver leurs intérêts personnels et tandis que d’autres, au nom de l’intérêt général, manœuvrent pour préserver leurs intérêts particuliers, il est urgent de remettre le bien commun au centre des débats actuels, seul vecteur d’apaisement, de paix et d’harmonie dans une société qui ne demande qu’à s’embraser sous la pression des propos extrémistes qui enregistrent le plus de « likes » sur les réseaux sociaux.

Jean XXIII donnait une première définition dans Mater et Magistra du bien commun en 1961. Le bien de chacun et le bien de la communauté au plan matériel et social consistent à rechercher ensemble « l’ensemble des conditions sociales qui permettent et favorisent dans les hommes et les femmes le développement intégral de leur personnalité ».

 

Dépasser l’utilitarisme

Aujourd’hui, la conception utilitariste de l’intérêt général, d’origine anglo-saxonne, qui s’est imposée progressivement dans l’inconscient collectif, comme la somme des intérêts particuliers, doit être dépassée pour être en mesure d’affronter les clivages radicaux qui nous sont proposés dans cette campagne.

 

Le collectivisme, la punition catégorielle ou le repli sur soi n’ont jamais apporté les conditions nécessaires pour l’harmonie nécessaire au développement de l’humanité. Au contraire, les conséquences ont toujours été néfastes pour les populations qui les ont subies, avec comme point commun la destruction rapide de l’économie et la paupérisation des pays concernés.

À l’heure du défi climatique, du clivage générationnel, de l’accélération de la révolution technologique, de l’archipélisation de notre société ou de l’indigestion de notre dette publique, il devient vital que l’ensemble des dirigeants et des citoyens remettent le bien commun au centre de leurs réflexions.

Une parole nécessaire

Les prises de parole sont nécessaires pour proposer des réponses éclairantes et fédératrices à la hauteur des enjeux qui nous guettent si nous souhaitons rester un pays attractif et influent. Elles se doivent de respecter la dignité de nos concitoyens et de ne pas se laisser aller à un clientélisme facile qui flatte provisoirement un électorat ciblé en soignant ses intérêts corporatistes mais qui, au final, ne font que creuser les différences, attiser les tensions et amplifier le radicalisme promu par les réseaux sociaux dont les Français fragiles sont les victimes directes.

 

Abandonnés à leur sort, le bulletin de vote reste l’unique façon d’exister et de lancer un appel aux élites dirigeantes pour obtenir un ultime retour à une véritable politique du bien commun. S’opposer violemment n’est jamais un désir profond. Il le devient quand le projet sincère, concret et visible d’une communauté harmonieuse n’existe plus.

Recherche du bien commun

Si servir l’intérêt social de son entreprise n’implique pas nécessairement d’œuvrer au bien commun, les Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) ont décidé de mettre cette doctrine au cœur de leur gestion quotidienne dans leurs organisations. C’est un principe qui donne à la fois le sens et la direction de nos actions. Chacun est invité à considérer non seulement ses propres besoins mais aussi ceux de la communauté. Alors, la recherche du bien commun est une clé pour trouver les voies d’une économie plus équilibrée, durable, prospère, innovante et inclusive.

 

Aujourd’hui, les EDC appellent l’organisation de débats replaçant l’homme et la femme à leur juste place dans la reconstruction d’une société favorisant leur développement intégral. L’arbitrage entre un chaos de dettes, de spoliation ou de rupture avec l’Europe ne peut pas être une solution viable et désirable. Renoncer à quelques intérêts personnels pour repenser une véritable politique pour la France au service du bien commun est l’unique façon d’éviter de sortir de l’histoire. Alors, allons-y !

(1) Entrepreneurs et dirigeants chrétiens




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