Chronique des EDC sur RCF – « mon secret pour être toujours de bonne humeur (ou presque) «
Publié le 20/11/2018Retrouvez la chronique du 20 novembre de Jean-Marie Valentin, président des EDC à Paris sur RCF
Alors Jean-Marie comment faites-vous pour être toujours de bonne humeur ?
Oh c’est assez simple. Je suis un start upper. J’ai une vie super équilibrée : je me lève tous les matins à 6:00. Je fais 15 minutes de gymnastique suédoise. Je me nourris de lait de soja et de quinoa.
Ah oui ?
Tout me sourit. Je porte une vision. Mes clients se battent pour acheter mes solutions, mes collaborateurs se battent pour travailler dans mon entreprise, et tous les investisseurs de la place se battent pour me financer.
Ah vraiment !
Non pas franchement. Je suis comme tout le monde – comme tous les dirigeants de la terre : je dors très mal. Je suis sous pression tout le temps. J’essaie d’apporter de la valeur à des acteurs qui ne la perçoivent pas forcément dans un marché compliqué. Quelle que soit l’énergie déployée chaque décision reste un pari. Devant mes clients, mes partenaires, mes équipes je me dois d’être solide, décisif.
En réalité, plus l’entreprise progresse plus les paris sont lourds et me renvoient à ma fragilité. J’ai beau m’entourer d’une équipe remarquable, à la fin de la journée, je suis le dernier à décider. C’est normal, c’est mon job.
Ma vie sociale est compliquée : Je rentre à la maison tard. Fatigué. Ma disponibilité à ma femme et à mes enfants est faible. Les gens que je côtoie vante ma réussite alors que je n’ai en tête que les prochains obstacles à surmonter. Ma folie entrepreneuriale les renvoie à leur ressort intime, soit pour déplorer que je prenne des risques insensés à leurs yeux, soit pour se reprocher de ne pas l’avoir fait eux-mêmes. C’est le genre de truc qu’on ne partage jamais. C’est tabou. Rares sont les dirigeants qui ont la liberté de s’exprimer ainsi, si ce n’est aux EDC.
Mais alors, c’est quoi votre recette pour être de bonne humeur ?
La paix et l’espérance. Tous les dimanches à la messe après le notre père nous sommes invités à nous donnez la paix du Christ. Voyez-vous. Je me retourne vers ma femme et mes enfants, je me retourne vers une vieille dame, un parfait inconnu ou une mère de famille et dans un geste simple nous nous partageons la « paix du Christ ». Que pouvons-nous recevoir de plus beau que la paix du christ -si ce n’est le Christ lui-même – pour faire face aux défis de nos vies ? Et plus encore, que pouvons-nous donner de plus beau que la paix du Christ à ceux qui nous entourent ? J’aspire à cette paix. Je la reçois avec joie. J’aime l’idée qu’un enfant qu’un inconnu, ne connaissant rien de mes tourments et de mes peurs puisse me partager… la paix du christ. Cette paix qui nourrit et guérit et qui nous fait grandir quelle que soit l’âpreté de nos vies.
Et cette paix nourrit mon espérance d’entrepreneur chrétien. Cette espérance qu’en dépit de mes fragilités et de mes échecs, ce que j’entreprends a de la valeur aux yeux du bon Dieu.
Bonne semaine à tous. Et surtout n’oubliez pas de participer au radiodon pour soutenir les missions de RCF !