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Quand demander à Dieu de nous aider ?

18 juillet 2018 Eclairages spirituels
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Quand demander à Dieu de nous aider ? Il y a au moins deux types de situations dans lesquelles nous pouvons ressentir le besoin de nous appuyer sur Dieu. Le premier survient quand, dans la conduite de nos projets, nous ressentons un écart entre ce que nous voulons et ce que Dieu attend de nous, le second lorsque les relations que nous avons avec les autres sortent des critères de la charité. Concernant nos projets, saint Benoît recommande dans sa règle : « D’abord, en toute œuvre bonne que tu entreprends, commence par lui demander dans une prière très instante qu’il la mène à bien »1.

Comment demander au Seigneur qu’il mène à bien quelque chose qui ne serait pas bon, c’est-à-dire conforme à sa volonté ? La prière sincère vécue comme une écoute va jouer un rôle purificateur en passant nos projets au crible ; un écart dans les buts ou les moyens avec la prise en compte de la dignité de tout homme (collaborateur, client, fournisseur, banquier) nous apparaîtra comme évident dans une prière sincère éclairée par la parole de Dieu et l’exemple de Jésus Christ.

Prier le Notre Père dans les situations difficiles

En effet, en priant le Notre Père avec Jésus, ne demandons-nous pas à Dieu de recevoir l’Esprit pour que sa volonté soit faite (en nous) et que son règne vienne ? Concernant nos relations avec les autres, dans bien des situations nous sommes tentés par la domination, l’exclusion ou la manipulation.

Par exemple, lorsqu’un délégué syndical s’oppose systématiquement à tout ce que nous lui proposons, ou quand un de nos collaborateurs pour la cinquantième fois commet la même maladresse, ou qu’un contrôleur fiscal s’acharne sur des détails, ou enfin qu’un administrateur critique devant le conseil d’administration une de nos propositions, alors qu’il connaît à peine le dossier… Chacun pourra identifier de telles situations. Des moments où Jésus nous dit « Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux »2.

La prière va nous aider à souhaiter du bien pour notre ennemi d’un moment et nous rendre créatifs, pour trouver le chemin du dialogue, voire de la réconciliation. (voir le témoignage La force du pardon en entreprise). Vient immédiatement l’objection : tout cela n’est pas la vraie vie ! C’est bon pour les moines et les saints ! Moi, je dirige une entreprise, je suis un réaliste ! Oui, prier pour son adversaire est un acte de foi. Il est impossible sans la certitude que Jésus prie avec nous. Dans nos emplois du temps surchargés rappelons-nous que cela nous est donné et qu’Il nous envoie son Esprit.

Relisons donc quelques versets de la prière de Jésus au chapitre 17 de Saint Jean : « Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés (…). Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un. (…). Je ne te demande pas de les ôter du monde, mais de les garder du Mauvais. (…). Ils ne sont pas du monde comme je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. »

Comme nous devons nous souvenir assez souvent de ce don qui nous est fait, saint Benoît recommande : « la prière doit être brève et pure, sauf le cas où elle se prolongerait sous l’effet d’un sentiment inspiré par la grâce divine »3. Bref, il nous faut demander brièvement, mais sans cesse, à Dieu de changer notre regard sur les autres, pour rester respectueux de leur dignité de personne.4

 

  • Comment est-ce que je confronte mes projets à la volonté de Dieu dans une prière silencieuse sincère
  • Comment est-ce que je prie pour mes amis et mes ennemis ?

Source : cahier des EDC La dignité de l’homme au coeur de l’entreprise

 
  1. Prologue 
  2. Mat 5, 44-45 
  3. Règle de saint Benoît 20, 1-4. 
  4. « Préférer c’est aimer chacun d’un amour unique qui ne peut pas exister de la même façon pour quelqu’un d’autre », Anne Lécu, Tu as couvert ma honte, édition du Cerf, p. 45. 



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