Le billet du conseiller spirituel national : Que nous a légué Jésus ?
Publié le 09/11/2017Quand nous parlons de l’héritage de Jésus, personne ne pense aux biens qu’il aurait possédé et donc cédé à sa famille. L’extrême discrétion des évangiles laisse imaginer qu’il a vécu et travaillé à Nazareth jusqu’à l’âge adulte avant d’arpenter les routes de Palestine. Il devait bien avoir un petit pécule ou une maison. Mais rien ne l’a retenu sur la terre de son enfance, ni sa mère ni ses biens. Et ce détachement a orienté sa vie comme ses propos maintes fois répétés aux siens qui s’approchaient, aux apôtres qui cherchaient une récompense, au jeune homme riche si engagé dans sa foi, à tous ceux qui voulaient le suivre. Il leur parlait en paraboles, pleines de bon sens. Ne niant pas la nécessité de posséder mais refusant d’être aliéné par la possession.
Le commandement est limpide : donner à manger à ceux qui ont faim et à boire aux assoiffés. Face aux besoins de chacun, les ressources naturelles sont destinées à tous.
« Il ne faut pas rejeter les biens susceptibles d’aider notre prochain. La nature des biens est de répandre le bien et Dieu a destiné ces derniers au bien-être des hommes. Les biens sont entre nos mains comme des outils. » (1)
Mais il y a parfois des bricoleurs malhabiles, qui tapent avec le marteau sur leur doigt plutôt que sur le clou. Difficile alors de persévérer dans son labeur, sauf à se laisser soigner par les enseignements du Christ. Le chrétien a une mission : permettre autant qu’il peut que les biens, les talents dont il dispose concourent à faire le bien autour de lui. Le pluriel de possession devient un singulier fructueux, celui du don et du partage.
P.Vincent Cabanac,
Assomptionniste
Conseiller spirituel national
Donner à manger à ceux qui ont faim et à boire aux assoiffés. Face aux besoins de chacun, les ressources naturelles sont destinées à tous.
(1). Quel riche peut être sauvé ?, Clément d’Alexandrie.

ARTICLE ISSU DE LA REVUE DIRIGEANTS CHRÉTIENS N°86
Dirigeants chrétiens n° 86 – Partager ? La destination universelle des biens« Que veut dire le mot « digne » lorsqu’il est appliqué au travail ? » interroge Benoît XVI dans Caritas in Veritate. C’est un travail qui est « l’expression de la dignité essentielle de tout homme et de toute femme », répond-il. Dans ce dossier, des entrepreneurs et dirigeants témoignent de la manière dont ils œuvrent, au sein de leur entreprise, à ce que le but de tout travail, le plus humble soit-il, reste l’homme lui-même. Ce qui apparaît comme un défi dans un contexte économique tendu peut se révéler, au contraire, très fructueux.
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