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Quel que soit leur secteur d’activité ou leur taille, les entreprises sont de plus en
plus nombreuses à avoir une activité à l’international. Pour les dirigeants français
qui souhaitent mettre l’Évangile au cœur de leur vie professionnelle en s’appuyant sur la Pensée sociale chrétienne, cela implique un nouveau défi : s’adapter à des environnements culturels, religieux ou économiques différents.
On n’a jamais autant parlé de la « quête de sens » des jeunes diplômés que depuis ces dernières années. Pour 72 %* d’entre eux, le fait d’être en phase avec leurs valeurs est un critère primordial dans le choix de leur futur métier. Des valeurs qui sont celles de l’utilité du travail et de sa participation à l’intérêt général, mais aussi de la conciliation harmonieuse de leur vie personnelle et professionnelle. À laquelle s’ajoute naturellement pour les chrétiens la dimension spirituelle. L’entrepreneuriat semble être un bon levier pour répondre à ces différentes attentes : ils sont nombreux à s’y lancer dans cet esprit.
Lâcher prise »… cette expression fait-elle seulement partie du vocabulaire d’un entrepreneur ou d’un dirigeant ? Lui dont le job est précisément d’avoir la situation bien en main pour garder le cap ? Mais si lâcher prise, ce n’est pas s’envoler au soleil vers une plage de sable fin, que cela peut-il bien signifier pour un dirigeant dans l’entreprise ? (…) ?
Leader et serviteur. Deux mots qui résonnent comme un oxymore. Être « leaders de leaders », nous disent les intervenants du dossier, c’est assumer pleinement son rôle de dirigeant pour créer un monde nouveau porteur de sens, donner le tempo avec vision et audace. Cet engagement peut-il être vécu sans se faire aussi « serviteurs de serviteurs » (…) ?
L’émerveillement en entreprise ? Cette « ivresse d’admiration qui n’a pas honte d’admirer » peut sembler naïve, en contradiction avec la lucidité attendue d’un dirigeant. Quelle place alors peut-elle avoir dans le monde parfois conflictuel et décevant de l’entreprise ? Les intervenant de ce dossier, entrepreneurs, dirigeants, philosophes, prêtres, nous montrent pourtant que l’émerveillement est partout dans l’entreprise.
Oser pour une foi(s) ! Les participants aux 32es assises des EDC qui se tenaient à Strasbourg du 16 au 18 mars 2018 ont vécu un temps fort de rencontre, de partage et de prière. Bien plus qu’un rassemblement entre pairs, c’est une véritable démarche spirituelle, un temps de Pentecôte, qu’entrepreneurs et dirigeants étaient appelés à vivre pour devenir témoins du Christ ressuscité.
Dans une société mondialisée où règne parfois un individualisme forcené, la soif de solidarité est immense. Mais l’interdépendance entre les hommes n’est-elle pas dans le projet même de Dieu ? Car la dignité humaine en effet ne pourra « être protégée et favorisée que sous une forme communautaire, par l’humanité tout entière » (Doctrine sociale de l’Église, 145).
Oser pour une foi(s) « Celui qui risque, le Seigneur ne le déçoit pas », rappelle le pape François dans La Joie de l’Évangile. A la suite des entrepreneurs et dirigeants qui témoignent dans ce numéro – chacun […]
« L’œcuménisme est inscrit dans l’ADN des EDC », affirmait un dirigeant rencontré pour ce dossier. Quelle joie de voir que le défi que nous lance l’œcuménisme est vécu aux EDC dans le dialogue et le rapprochement entre les différentes communautés chrétiennes !
« Que veut dire le mot « digne » lorsqu’il est appliqué au travail ? » interroge Benoît XVI dans Caritas in Veritate. C’est un travail qui est « l’expression de la dignité essentielle de tout homme et de toute femme », répond-il. Dans ce dossier, des entrepreneurs et dirigeants témoignent de la manière dont ils œuvrent, au sein de leur entreprise, à ce que le but de tout travail, le plus humble soit-il, reste l’homme lui-même. Ce qui apparaît comme un défi dans un contexte économique tendu peut se révéler, au contraire, très fructueux.