Ce matin, nous parlons de la RGPD : le règlement général sur la protection des données.
A 6 :55, c’est un sujet qui peut donner envie de se recoucher, je l’avoue. Mais ce serait dommage ! Je vais vous expliquer tout ça.
Il s’agit de la mise en œuvre en droit français d’un règlement européen de 2016 et qui rentre en vigueur le 25 mai prochain. En deux mots, cette nouvelle réglementation vise à protéger les personnes physiques – vous et moi et tous nos auditeurs – quant à la collecte, au traitement de leurs données personnelles, et à organiser les conditions de l’exploitation commerciale de ces données. En d’autres termes : comment les entreprises récoltent vos données ? Pourquoi faire ? A quelles conditions ? Et quels sont vos droits ? Evidemment cette réglementation met à la charge des entreprises un grand nombre d’obligations nouvelles, sous peine de nouvelles sanctions.
Tic tac, tic tac, à quelques semaines de l’échéance, nous assistons à une formidable course contre la montre, car évidemment, presque personne n’est prêt. Beaucoup y voient une contrainte supplémentaire couteuse, une nouvelle usine à gaz, un frein à leur activité ! D’autres plus positifs, y voient l’occasion de repenser leurs relations clients avec d’avantage de clarté et confiance. Ce qui me semble évidemment une meilleure approche. Ce qui est certain, c’est que cela mobilise beaucoup d’énergie au sein des entreprises et des sociétés de conseil.
La RGPD – au-delà de ces enjeux – est FONDAMENTALEMENT une bonne nouvelle ! A une époque où l’on parle de transhumanisme, de réductionnisme, où certains évoquent la prochaine supériorité de la technologie sur l’homme, où l’innovation conduit à reposer la question de la nature humaine elle-même, par cette réglementation, les pays Européens viennent rappeler au reste du monde, qu’en Europe, l’homme n’est pas réductible à ses datas ! En raison de votre dignité d’homme, vos données personnelles ne sont pas des « marchandises » comme les autres. Elles portent la trace de cette dignité ce qui justifie une attention particulière.
Si – vous aussi – êtes au milieu de ce chantier et que parfois le découragement vous gagne, et bien haut les cœurs : vous participez à l’affirmation qu’avant d’être clients, consommateurs ou collaborateurs, l’homme est homme. C’est une bonne raison pour se lever, non ?