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Chronique des EDC sur RCF – En tongs !

Publié le 12/02/2018

Après plusieurs dizaines de chroniques, Sophie Soury passe le relais à Jean-Marie Valentin, président des EDC de Paris. Passage d’un flambeau, qui donne l’impression à la nouvelle voix des EDC sur RCF « d’être au pied de l’Evrest…en tongs ! »

Pour cette première chronique, il nous propose de réfléchir à la vocation du dirigeant chrétien, au service de l’épanouissement des plus fragiles.

Sophie Soury m’a passé le flambeau. Et pour tout vous dire, j’ai un peu l’impression – ce matin – d’être au pied de l’Everest… en tongs ! Sophie a su tout au long de ses chroniques, témoignait avec beaucoup de simplicité de la joie d’entreprendre dans le plan de Dieu – qu’elle en soit remerciée ! Mais franchement, c’est loin d’être facile. Je prends donc aujourd’hui son relai avec un peu d’appréhension, je vous l’avoue.

Par quelle face vais-je attaquer cet Everest, avec mes tongs ? J’ai tourné la question dans tous les sens : acteur de la scène économique, entrepreneur, dirigeant, beaucoup de voies triomphantes, semblaient ouvertes pour entamer notre randonnée ensemble… surtout à un moment où l’économie repart en fanfare et où chacun se remet à espérer en un avenir bien meilleur ! Mais il faut se rendre à l’évidence. En réalité, il n’y a qu’une seule voie possible pour attaquer notre périple : c’est celle de la fragilité !

Il n’y a pas d’autre voie pour un entrepreneur chrétien que celle de la fragilité, pour avancer sur son chemin de sainteté. Je sais. Cela peut vous paraitre saugrenu… voire un peu décevant. Et je vous promets que nous aurons l’occasion de parler de puissance, d’ambition, de conquête… mais plus tard.

Sa propre fragilité d’abord : c’est dans notre capacité à nous reconnaitre pauvre que le Christ nous remplit de sa force pour entreprendre. Et nous donne le sens de ce que nous entreprenons. On me demande souvent « c’est quoi un dirigeant chrétien ? ». C’est ça : un dirigeant qui remet ce qu’il réussit comme ce qu’il rate au pied de la croix. La fragilité des autres ensuite. Ceux qui nous font confiance. Ceux qui nous sont confiés.

Parce que nous passons notre temps à nous demander si ce que nous faisons a du sens, de l’ « impact » pour reprendre une terminologie contemporaine. Et bien, la meilleure façon de savoir si ce que nous faisons a du sens, – moi je dis « de la valeur aux yeux du bon Dieu » – c’est en se demandant si ce que nous entreprenons, si notre manière de diriger est au service de l’épanouissement des plus fragiles au sein de nos organisations. C’est cela la vocation du dirigeant chrétien : s’épanouir en permettant à ceux qui lui sont confiés – en commençant par les plus fragiles – de s’épanouir.

Chers amis, pour poser un premier pas ensemble cette semaine, ayons l’audace d’ouvrir notre cœur et notre intelligence à la fragilité.