La subsidiarité du côté des Églises catholique et protestantes
Publié le 31/03/2017Dans la pensée sociale chrétienne, les Églises parlent chaleureusement de la subsidiarité ! Mais dans quelle mesure arrivent-elles, dans leur fonctionnement institutionnel, à en jouer ? Dans les représentations courantes et parfois caricaturales, le protestantisme se caractérise par une décentralisation radicale : l’Église, c’est la paroisse. Et le catholicisme est connu pour un radical centralisme : l’Église, c’est le Pape !
Pour l’Église catholique, la volonté décentralisatrice du pape François se heurte à quelques limites, mais le mouvement synodal qu’il a lancé commence à produire des fruits, et renforce les pratiques de consultation, les synodes diocésains, les conseils diocésains et paroissiaux. Pour les Églises protestantes, il s’agit de tenir l’articulation presbytérienne synodale qui permet la consultation des paroisses par le biais des assemblées synodales régionales puis nationale tout en reconnaissant le caractère décisionnaire du synode. Cette organisation vise à favoriser le sacerdoce universel selon lequel tous sont appelés à prendre part à la mission de l’Église.
Quel que soit leur mode de fonctionnement, nos Églises respectives cherchent avant tout à répondre le mieux possible aux questions les plus délicates qui traversent nos sociétés, les familles, les migrations, l’articulation entre économie et politique. Il s’agit d’inscrire l’espérance suscitée par la résurrection du Christ à l’intérieur de l’histoire des hommes ! Un dé sans cesse renouvelé !

Article issu de la revue
Dirigeants chrétiens n°79 – Oser la subsidiaritéLa pensée sociale chrétienne (PSC) est une véritable langue vivante pour les EDC. En faisant de la dignité humaine un fondement, en multipliant les initiatives de suppléance, les chrétiens donnent voix à un principe vertueux.
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