Actualité des EDC

Texte de l’intervention de Philippe Royer à l’université d’automne 2018

Publié le 23/10/2018

Le 12 octobre dernier, Philippe Royer, président des EDC, avait convié les présidents d’équipe de la France entière à un temps de rencontre et de partage autour de leur mission.

Retrouvez ici les temps forts ainsi que l’album photo de l’événement

 Devant plus de 250 personnes, il a approfondi les trois points suivants:

1. La mise en œuvre des orientations au cœur des équipes EDC.

2. Le rôle des présidents et conseillers spirituels d’équipe, responsables d’une ecclésiole

3. Devenir ami de Jésus

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de cette intervention d’ouverture !

Version PDF disponible ici

« Nous avons souhaité que cette université d’automne soit un temps de remontées et de partage et nous avons décidé d’inviter des femmes et des jeunes qui auront un temps spécifique avec Cyril pour les jeunes et Sophie pour les femmes. Pourquoi ces deux invitations ?

Parce que nous pensons que le mouvement doit se renouveler et qui mieux que les jeunes peuvent nous aider à le faire ? Il est important qu’on invite les jeunes à s’impliquer dans les instances du mouvement et c’est normal qu’on puisse leur confier des responsabilités. On ne va pas attendre qu’ils aient 40-50 ans pour leur confier des responsabilités. Ces jeunes sont des acteurs déterminants qui vont nous aider à transformer le monde, c’est pourquoi Cyril les a invités à notre rencontre.

Pourquoi les femmes ?  Parce que les femmes doivent nous amener de l’altérité. En étant pleinement chefs d’entreprise tout en étant pleinement femmes. Nous ne cherchons pas des femmes qui ressemblent à des hommes mais des femmes qui en gardant leur féminité amènent au mouvement beaucoup de vitalité. Soyez les bienvenues. Et si comme la personne qui vient de lire le texte des Béatitudes, vous êtes présidente d’équipe, jeune et femme, vous êtes triplement bienvenue.

  1. Mise en œuvre des orientations au cœur des équipes EDC

Les orientations ont été posées à Strasbourg puis travaillées au niveau national, par chacune des commissions pour en faire des feuilles de route. Le but d’aujourd’hui, c’est que maintenant cela se diffuse et se vive au niveau des équipes. Nous, nous ne sommes que des serviteurs. L’enjeu, c’est que les membres et les équipes s’approprient ces orientations.

Tout au long de la journée nous allons vivre ces orientations :

  • Grandir dans la foi, grâce au contenu préparé par le Père Vincent, nous avons médité cette UA depuis 7 jours et ce matin, nous avons commencé avec l’essentiel, un temps de prière ;
  • Se laisser éclairer, comme je le disais à Strasbourg, nous ne pouvons pas être éclairants si nous n’avons pas cette simplicité de nous laisser éclairer par des gens qui ont fait un chemin, c’est pourquoi cet après-midi, nous avons invité Fabrice Hadjadj.
  • Devenir acteurs de la transformation du monde est essentiel car nous sommes dans une période d’urgence dans le monde.

Il y a des écueils à éviter : Le premier c’est l’intégrisme, nous allons pleinement assumer notre identité chrétienne mais sans que cette identité ne tourne à l’intégrisme car parfois il y a une colère intérieure chez les chrétiens. A tort, ils pensent qu’ils vont se sauver à quelques-uns en se coupant des autres.

Il faut vraiment qu’on grandisse dans notre intelligence. Cela va nous amener à devoir nous arrêter, c’est super que vous vous soyez arrêtés aujourd’hui pour cette UA. Profitez de ce temps de respiration. On ne peut plus être dans une course permanente. Il est important de s’arrêter pour se réunifier. Nous ne pouvons pas donner comme unique perspective à nos enfants et petits-enfants qu’il faudrait aller dans un transhumanisme d’homme augmenté.

Un point de vigilance : Ne perdons pas trop de temps dans les ténèbres à commenter les bruits du monde. C’est un biais qui peut nous arriver à tous. Il faut qu’on vise le bien et si nous devons combattre quelque chose, c’est la corruption du bien.
Si nous voulons mettre Dieu au cœur de nos vies, il faut que nous avancions sur ce chemin du beau, du bien. Ce sont les acteurs du bien qui changent le monde. Il faut s’émerveiller. L’émerveillement c’est plus que l’étonnement ; c’est l’action de l’Esprit Saint qui permet de révéler le caractère spirituel de la réalité.

Nous faisons partie d’un mouvement dont l’effectif est en augmentation, cela fait rêver d’autres mouvements. C’est un mouvement où on vit l’œcuménisme ; les chrétiens ont besoin d’unité. C’est quelque chose de déterminant. On ne construira rien dans la division. Vous devez chacun être les garants de l’unité. Ce n’est pas le rôle du président seul. Tous les mouvements dans lesquels il y a des difficultés sont des mouvements dans lesquels il y a des divisions ; les divisions c’est l’action du mal, tournons-nous vers le bien et le beau.

L’émerveillement c’est savourer pleinement la somme des petits miracles que Dieu fait dans nos vies. Selon le philosophe Bertrand Vergely, c’est l’inouï de l’homme dans la création.

Nous croyons qu’il faut continuer à co-créer. Ne cherchons pas à revenir au monde d’il y a vingt ans. Cela serait une erreur majeure. Si dans un monde en mutation, les chrétiens n’ont pas la conscience et la confiance qu’ils sont là pour cocréer… on a cette responsabilité qui nous est donnée et il faut la prendre. On ne peut pas passer notre tour.

Les dirigeants ont une responsabilité particulière dans leur entreprise, dans nos Eglises et dans la société. Nous avons un outil pour nous y aider, c’est la Pensée sociale chrétienne. Laurent Bataille et son équipe ont fait un formidable travail, en particulier pour mettre en avant la PSC, en produisant des livrets notamment avec Nicolas Masson et toute l’équipe autour de lui.

Ce travail mis en place, nous voulons le transformer et porter une économie du bien commun. Nous n’avons pas envie que cela soit seulement un outil. J’ai rencontré le Medef, la CPME, le Réseau entreprendre, la jeune chambre économique, et bientôt le CJD, tous les acteurs pour leur proposer un nouveau modèle d’économie. Et si à un moment ces acteurs s’en emparent, cela sera une bonne nouvelle ; on saura s’effacer, l’important c’est que le monde aille bien. L’important c’est qu’on puisse éclairer le monde car le bien commun, ce n’est pas l’intérêt général.

En effet, au nom de l’intérêt général on peut laisser des exclus. Le bien commun, c’est une économie inclusive qui permet à chacun de trouver sa place. Cela rejoint le projet « Agir avec les EDC » dont nous parlerons en 2e partie de matinée qui avait été également initié lors de la mandature précédente. Il est essentiel d’agir. On ne peut pas seulement parler dans le poste comme je le fais maintenant. L’enjeu c’est d’aller rencontrer les plus pauvres, quand on rencontre les plus pauvres, on rencontre le Christ. Donc si vous voulez gagner du temps pour rencontrer le Christ, allez rencontrer les pauvres, vous aurez un effet accélérateur.

  1. Présidents et conseillers spirituels d’équipe, vous êtes responsables d’une ecclésiole, petite Eglise au service du monde

Pour que les membres deviennent leaders de leaders et serviteurs de serviteurs

Un mot sur le rôle de président d’équipe : vous êtes responsables des équipes et chacune d’elle est une petite Eglise au service du monde où doit régner la foi, l’espérance et la charité.

  • Cette foi, elle doit se traduire concrètement dans la confiance. Développez la confiance de vos équipiers.
  • S’ils avancent dans l’espérance, ils vont générer des espoirs nouveaux dans leur entreprise et dans leur famille.
  • La charité sera le témoignage de l’amour donné, retrouver l’amour au cœur de nos vies et au cœur de nos entreprises. Moi, j’aime bien mes salariés, cela ne m’empêche pas d’être pleinement en vérité et de dire les choses qui ne vont pas. Celui qui aime vraiment, c’est celui qui dit la vérité.

Vous êtes responsables de votre communauté, de votre petite ecclésiole; mais vous n’êtes pas responsable que de l’équipe, vous êtes aussi responsable de chaque membre de l’équipe.

Bien sûr, vous êtes responsable de l’équipe, vous devez faire le lien avec l’animateur de secteur, le président de région, etc. Mais vous êtes d’abord responsable des membres de votre équipe.  Vous devez laisser monter en vous ce sentiment de responsabilité, être celui qui accompagne chacun pour grandir dans la foi, éclairer le monde, agir pour la transformation du monde. Cela se fait dans la subsidiarité.

Ce qui vous revient, c’est de mettre en avant l’alchimie des talents. Tout le monde n’a pas les mêmes sensibilités, les mêmes charismes. Arrêtez de vouloir faire progresser les gens sur leurs défauts. Utiliser leurs talents, ils seront remplis d’espérance. Arrêtons avec la perfection, l’important c’est de révéler à chacun les talents qu’il a.

L’être humain a un problème il a tendance à s’agiter et quand il s’agite, il s’autolimite. Revenons à l’essentiel et à partir de l’essentiel, en faisant la multiplication de l’amour et de l’intelligence qui va amener une vraie fécondité.

Comme vous êtes responsable de chacun des membres, quand un membre manque une réunion, il doit manquer à tous. J’entends trop, on a ajouté 4 membres car comme ça, cela permet à des membres d’être absent. Cela me choque car quand on est une petite Eglise, il faut que tout le monde soit là. Faites attention à une indifférence qui est grandissante dans notre monde, on finit par trouver normal des choses qui sont anormales. Quand quelqu’un est absent, proposez-lui de déjeuner avec lui ou prendre un temps. Si vous ne vous en sentez pas le charisme, il y a quelqu’un qui peut le faire dans votre équipe. Parfois, il faut faire les choses deux par deux parce qu’il y a parfois des membres qui portent des choses lourdes, qui traversent des épreuves, des difficultés qui ne peuvent pas être partagées en équipe. Donc, si quelqu’un est absent, vigilance ! Il faut que chacun mesure que sa présence est importante.

L’équipe doit être une communauté fraternelle de partage.
Saint Basile disait qu’il est important de partager ses biens matériels. Cela doit être fait avec discernement car il faut garder la juste part pour votre famille mais il y a souvent de la marge. Au-delà des biens matériels, il y a les biens intellectuels, et l’avantage, c’est que quand vous les partagez, vous les donnez et vous les gardez. A chaque fois, il y a un effet additionnel. L’autre bien à partager, c’est le bien spirituel, plus vous partagez, plus vous recevez au centuple. N’hésitez pas à partager vos biens spirituels et vos différentes sensibilités spirituelles, c’est une richesse.

Vous êtes les bienvenus quel que soit votre chemin de foi. Être président d’équipe ou conseiller spirituel, ce n’est pas juger le chemin de foi, c’est aider à la progression sur le chemin de conversion. Si vous avez cette attitude, cela se saura et un espace où on est bien, où il y a du partage, où on grandit, cela se saura car les gens sont en quête de sens et ils viendront de manière naturelle.

Ayez le courage également de la vérité et de la correction fraternelle. Avec bienveillance, il est possible de tout dire. Par contre, on ne peut pas tout dire dans toutes les configurations, il faut le faire entre 4 yeux. De temps en temps on me parle d’un membre qui au sein d’une équipe est infernal, qui raconte toujours la même chose depuis 20 ans, cela fait partir les jeunes. Moi, je ne doute pas un instant que cette personne est de bonne volonté. Si en tant que président d’équipe et conseiller spirituel, vous ne prenez pas un temps avec lui pour lui dire que cela fait fuir les jeunes, vous n’êtes pas dans la vérité. Chacun essaie de bien faire mais entendre la vérité permet de mieux faire.

Donc il faut être vigilant et considérer les gens comme de bonne volonté mais si une personne fait des choses qui ne portent pas de fécondité, il faut avoir le courage de la correction fraternelle.

Aider les membres à guérir de leurs blessures et à quitter leurs idoles. Si on veut avoir une fécondité, il faut lâcher quelque chose. Arrêtons de nous arranger avec notre conscience en écartant Dieu sous le prétexte de ne pas le déranger. C’est un grand classique, on l’a entendu au bureau national d’été de la part d’Olivier Beilleil qui nous disait : on est tous pareils, il y a des choses qu’on confie à Dieu et d’autres pour lesquels on se dit, je ne vais pas le déranger avec cela. Le Seigneur nous connait mieux que tout et si on lui amène tout ce qu’on est, notre vie va changer, notre fécondité va grandir.

Une ecclésiole n’est pas un club service, C’est un endroit où on doit veiller à la qualité des échanges et des apports en théologie, en philosophie, sur d’autres thématiques. Nous nous attachons à le vivre dans le mouvement, il y a tout un travail fait sur cela. Bien sûr, nous sommes pour la subsidiarité donc prenez des thématiques qui sont celles que vous pensez bonnes pour vos équipes.
Nous devons relever le défi de l’intelligence. Il y a une grande intelligence au niveau de la théologie et des penseurs chrétiens et il y a eu un déficit dans le mouvement, on est parfois arrivé à un niveau se rapprochant du café du commerce. Si vous nourrissez les membres en faisant venir des penseurs ou par les livrets, si vous faites travailler les membres pour préparer, la personne qui prépare sera très heureuse de le faire et les autres vont se dire « cela m’ouvre des portes à des choses qui ne me paraissaient pas accessibles ».

Nous avons trop souvent laissé des entrepreneurs partir dans des mouvements non chrétiens.  Ces gens-là étaient de bonne volonté mais n’avaient pas identifié les EDC comme le lieu où l’on relève le défi de l’intelligence et ce n’est pas un jugement de mes prédécesseurs car j’ai été moi-même vice-président dans le passé mais un constat et je reconnais que le travail sur la pensée sociale chrétienne fait sous le mandat de Laurent est vraiment quelque chose de qualitatif. Nous poursuivons cette dynamique.

Une équipe EDC ce n’est donc pas un club service mais une ecclésiole dans laquelle chaque membre doit grandir. Les talents doivent être identifiés et valorisés.

Une ecclésiole doit être une communauté priante dans le grand respect du chemin de chacun. Accueillir des gens plus éloignés de la foi – d’ailleurs, je vous invite à éviter les jugements sur ce point –  ne doit pas passer par une baisse du temps et du niveau spirituel de la prière. Car, en fait, les gens ont une soif importante de prière authentique et fraternelle.

Chers conseillers spirituels, soyez les garants de cet ancrage de chaque équipe et chaque membre dans la prière.
Dans la prière personnelle, c’est la persévérance qui est importante. On croise des gens qui disent « j’ai prié 7 jours et je ne comprends pas, cela n’est pas encore arrivé ». Le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes. Les équipes se succèdent, c’est un travail de persévérance. Nous devons être des leaders serviteurs.  La récolte ne nous appartient pas, elle appartient au Seigneur. Laissons le Seigneur agir et on se rendra compte parfois 10-15 ans après que les moments par lesquels le Seigneur nous a fait passer étaient des méandres nécessaires. Renonçons à voir les choses arriver en continu, comme les infos en boucles ; il faut se laisser du temps.

En tant que présidents et conseillers spirituels, vous devez concourir au chemin de sainteté, d’élévation des membres de l’équipe car l’essentiel pour un chrétien baptisé c’est la vie éternelle. Il faut rappeler que nous sommes des êtres à vocation céleste. Par notre baptême, nous sommes déjà sauvés, nous sommes faits pour vivre au ciel après notre passage dans le monde. Le seul risque que nous avons, c’est de ne pas jouer la partie, de ne pas suivre le Christ. Si nous jouons la partie, que nous avançons en suivant Jésus, nous serons forcément sauvés et nous aurons la vie éternelle.  C’est un essentiel qui doit nous amener à changer tout l’ordonnancement de notre vie.

Une ecclésiole doit se renouveler, ce n’est pas un club où on reste entre amis, hommes et femmes qui s’entendent bien. Il y en a qui disent « notre équipe est exceptionnelle, en 20 ans, il n’y en a pas un qui est parti, pas un qui est rentré ! » Comme si c’était le bilan exceptionnel des EDC.  Or, une équipe EDC c’est une cellule vivante qui doit essaimer. Retrouvons le sens de la vie, le sens d’une cellule, c’est de se diviser. Faites entrer des jeunes, ou des moins jeunes, il n’y a pas d’âge pour entrer aux EDC. Faites la place aux nouveaux, arrêter de parler de ce que vous avez fait depuis 20 ans, proposez aux nouveaux d’être acteurs, de faire quelque chose pour vous. Veillez également à inviter et accueillir des femmes dans toute leur légitimité et toute leur altérité.

  1. Devenir ami de Jésus

Pourquoi est-ce que je ne fais pas tout le bien que je voudrais faire… et je fais encore le mal que je ne voudrais pas faire ?
Il est important de prendre en compte la radicalité sur la foi. Car si vous alignez les choses sur la foi, le reste va suivre. Il faut arrêter de penser qu’il faut que cela soit les autres qui changent. Le monde changera par votre propre action. S’il y a des choses qui ne tournent pas bien, des problèmes de tension, même si vous pensez que c’est l’autre qui est gris foncé, faites votre bout de chemin sur le gris clair pour essayer de favoriser la réconciliation.

Mgr Aupetit disait au Congrès Mission, auquel nous avons eu la chance de participer cette année : « Nous sommes des poteries fragiles, ne mobilisons pas notre énergie à devenir une meilleure argile que celle de mon voisin mais apportons la source vivifiante et la lumière. » On passe notre temps à comparer notre argile à celle des autres. On en a oublié l’essentiel. C’est classique dans l’entreprise et c’est normal, dans un monde en compétition, il faut faire du benchmark. Mais quand on est dans la partie chrétienne, l’enjeu ce n’est pas d’être une plus belle poterie que notre voisin. Soyez source et lumière. Nous sommes le levain qui permet au Seigneur de donner son Esprit Saint.

Le plus beau cadeau, le plus beau destin sera de devenir Ami de Jésus. Je l’ai déjà dit à Strasbourg, c’est ce que je ressens. Je pense que c’est important d’avancer comme ami de Jésus. Certains chrétiens ont pu se complaire dans une foi d’esclave Janséniste uniquement animée par la crainte totale de Dieu. D’autres dans une foi de mercenaire, un peu Jupitérienne, se pensant apte à négocier d’égal à égal avec Dieu. La forme la plus aboutie de la foi est la rencontre avec Jésus pour devenir son ami.

L’amitié selon Aristote c’est la joie de l’existence de l’ami. Le fait de lui vouloir du bien, de lui faire du bien et de vivre avec lui.  Soyez dans la joie de l’existence de vos équipiers, il faut leur vouloir du bien, leur faire du bien et révéler leur la joie de vivre avec Dieu

Jésus nous amène une dimension nouvelle : Aimer son prochain comme Dieu nous aime. Il faut révéler à chacun que c’est dans le Christ qu’on se renouvelle.

Je vous propose un zoom rapide sur 4 amis de Jésus que vous pouvez trouver dans la bible :

Jean Baptiste : Celui qui annonce, celui qui s’efface pour faire la place au Christ

Lazare : Celui qui nous permet de comprendre toute la sensibilité humaine du Christ. Jésus pleure devant Lazare. C’est l’homme de la résurrection. Si vous accompagnez vos membres, vous pouvez leur permettre d’avancer sur de petites résurrections.

Pierre : C’est le dirigeant rempli d’énergie qui s’agite et qui finit par comprendre que tout vient de l’Esprit Saint. Les apôtres qui n’étaient pas les champions du monde avant la Pentecôte ont bâti l’Eglise donc nous, qui ne sommes pas des champions du monde, je pense que nous pouvons faire des choses avec l’aide de l’Esprit Saint.

Jean le disciple bien aimé qui perçoit la profonde miséricorde de Jésus. C’est le disciple bien aimé au pied de la croix aux côtés de Marie. Ce disciple bien aimé au pied de la croix, ce doit être chacun de nous. Quand parfois j’ai besoin de me poser, quand je doute, je contemple le Christ en croix, signe d’un amour total. Parfois, il y a des gens dans vos équipes qui ne savent plus où ils en sont, ou parfois, vous avez des moments de doute, d’épreuves -des périphéries il y en a tout près de nous, dans nos amis, dans nos équipes, dans nos entreprises, dans nos familles chez nos voisins – invitez-les à venir comme Jean auprès de la Croix, ils deviendront disciples bien aimés donc amis de Jésus et c’est ce que nous vous invitons à leur révéler« . 

Philippe Royer, président des EDC, Université d’automne 2018.