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Entreprenons pour la Maison Commune, thème des Assises Nationales 2020

Publié le 10/07/2019

Tous les deux ans, les Assises Nationales des EDC réunissent plus de 2 000 personnes. Ce moment est essentiel pour la vie du mouvement et des équipes.

En 2020, nous nous retrouverons au Corum de Montpellier avec l’envie et l’énergie d’ « entreprendre pour la Maison Commune ».

Télécharger la smartfeuille au format PDF 

Depuis la fin 2018, un groupe de travail s’est réuni autour de Frédéric Canton, président de la région EDC Normandie, pour élaborer un thème pour nos Assises. Nous sommes heureux de pouvoir aujourd’hui vous présenter  les réflexions de la smartfeuille que vous retrouverez dès la rentrée dans votre boîte aux lettres ! 


L’encyclique du Pape François, nourrie et relayée par les différentes Eglises chrétiennes, a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme et d’espérance, bien au-delà des cercles chrétiens. En nous alertant sur l’urgence de la situation climatique et environnementale qui fait peser sur l’homme une menace inégalée, Laudato Si a provoqué chez beaucoup un électro-choc, une prise de conscience ou simplement un questionnement.

Pour que les choses évoluent, sommes-nous capables de changer nos manières d’agir et de résister au refrain bien connu : « on verra demain « . C’est ce chemin de conversion que nous sommes appelés à parcourir.

Comme dirigeant, nous sommes en prise directe avec les réalités du monde, ses opportunités et ses menaces, la tyrannie de l’urgence.

Comme chrétien, nous sommes invités à saisir l’essentiel de l’instant présent, et surtout être messager de sens et d’espérance.

Il nous faut pour cela savoir  nous arrêter et retrouver la joie et le goût de l’émerveillement.

Si nous reconnaissons, en tant qu’entrepreneur et dirigeant chrétien, la création comme un don, nous acceptons la responsabilité individuelle et collective de la préserver.

Car notre relation avec la Création est à l’image de notre relation avec Dieu. « La vision spirituelle du monde nous dicte le respect de la Création de Dieu, puisque notre rapport aux choses matérielles reflète nécessairement notre rapport à Dieu. » Patriarche œcuménique Bartholomée.

L’entreprise, lieu de relation, de don et de sens, doit (re)devenir celui de la présence du Dieu qui est Père, Fils et Esprit.

Il nous faut pour cela prendre le temps d’écouter et discerner pour « que ta volonté soit faite »

Notre vocation d’entrepreneur et de dirigeant chrétien nous appelle à promouvoir une véritable écologie humaine « inséparable de la notion de bien commun, un principe qui joue un rôle central et unificateur dans la justice sociale » (Laudato Si 156).

Il nous faut pour cela agir et nous convertir, pour transformer le monde.

L’homme a peut-être perdu la clé du rapport à l’autre, ce qui l’empêche d’ouvrir la porte de la compréhension du monde.

Nous ne pouvons pas poursuivre un modèle qui laisse toujours plus de personnes fragiles ou pauvres sur le bord du chemin. Dans notre réflexion à partir de la pensée sociale chrétienne, l’option préférentielle pour les pauvres est trop souvent oubliée ; elle est pourtant essentielle et prioritaire.

Découvrez ici l’intégralité des réflexions du groupe thème rassemblées et synthétisées dans la Smartfeuille que chaque membre recevra début septembre.

Notre monde change très vite. Cette transformation, en tant qu’entrepreneur ou dirigeant, j’y suis confronté tous les jours, porté ou contraint par la dynamique incessante des innovations technologiques, des mutations sociétales et environnementales. Cette transformation peut être source d’inquiétude comme d’espérance. Et si, à l’image de Dieu qui le septième jour de la création contempla son œuvre et dit « que cela était très bon », je commençais par m’arrêter et prendre vraiment conscience de tous les dons gratuits de la création, m’en émerveiller et louer le Créateur ?

  • M’émerveiller devant la beauté et la fragilité de la nature que Dieu nous a confiée,
  • M’émerveiller devant l’humanité et le génie créateur dont Il nous a dotés,
  • M’émerveiller devant les possibilités infinies qu’Il a placées dans mon prochain pour habiter avec mes frères la Maison commune.
  • M’arrêter et me laisser pénétrer par l’Esprit Saint, source de vraie joie.

Cette capacité d’émerveillement fonctionne merveilleusement dans nos vies – elle enflamme en nous ce qui est sensoriel, cognitif et spirituel, libérant une énergie essentielle à nos vies en étant un élément crucial de la curiosité, de la créativité et de la résolution de problèmes.

« Lui seul a fait de grandes merveilles, éternel est son amour ! » (Psaume 135)

« Notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts »

Questionnement :

  • Ai-je la capacité de m’arrêter pour admirer, observer, chercher à comprendre la Création qui m’entoure ?
  • Sais-je faire partager l’émerveillement ? Voir le potentiel que Dieu a placé dans chacun de mes collaborateurs ?
  • Est-ce que j’accepte mes fragilités ? Cela m’aide-t-il à me tourner vers les autres ?
  • Ai-je la capacité de m’arrêter comme le Samaritain au pied de l’homme blessé pour mieux aimer ?
  • Ai-je pleinement reçu la terre comme un don de Dieu à tous les hommes ?
  • Quel soin est-ce que je prends de ce trésor fragile ?

Dieu me confie Sa création pour être fécond et poursuivre Son œuvre. Répondre à Son dessein, c’est écouter Sa Parole pour s’engager dans le monde et pour le monde ; c’est discerner ce qui est bon pour l’homme et ce qui a du prix pour Dieu.

Ecouter, pour accueillir le monde à travers l’autre et accepter nos fragilités et nos limites.

Réveiller ce qu’il y a de meilleur dans le cœur de l’Homme. Cela nécessite une radicalité dans notre envie de suivre le Christ.

Discerner en prenant le risque d’entendre une Parole qui déplace, d’écouter mon frère, d’accepter une transformation intérieure puis de choisir ce qui est bon et juste pour la Maison commune.

« Si la sagesse fait défaut à l’un de vous, qu’il la demande au Dieu qui donne à tous avec simplicité et sans faire de reproche ; elle lui sera donnée. »  Jacques 1, 5 

« Voici la servante du Seigneur. Que tout m’advienne selon ta Parole. » Luc 1,26-38

Questionnement :

  • Comment la prière m’aide à discerner le dessein que dieu a pour moi au service des pauvres ?
  • Comment la parole de Dieu qui éclaire et déplace, résonne en moi-même pour m’assister dans mes choix ?
  • Comment je reçois l’appel du pape François à prendre conscience de l’état du monde et de ma responsabilité à préserver la création qui m’a été confiée ?
  • Dans mon discernement de dirigeant, quelle place j’accorde au temps long face aux exigences du présent, pour soutenir une économie du bien commun ?
  • Suis-je à l’écoute du bruit du monde et de la parole de l’autre, mon proche collaborateur ou un partenaire éloigné de l’entreprise, pour accueillir la part de vérité qui ne manque ?
  • Quelle importance j’accorde à la formation, l’éducation et l’enseignement pour m’aider à écouter et discerner ?

Après les temps de l’arrêt, de l’émerveillement, de l’écoute et du discernement vient celui de l’action. Les ouvriers sont appelés à la moisson. Que de chemins à aplanir, de ponts à construire, de murs à abattre, des fenêtres à ouvrir ! Comme chrétien, construire une communauté humaine à l’échelle de la planète, quel chantier plus grand, plus beau, plus exaltant ? Comme chrétien, j’ai la mission d’être le levain dans la pâte, le sel de terre, la lampe de la maison. De petites choses apparemment, mais de grands effets dès que l’Esprit Saint guide et accompagne des hommes de foi en mouvement.

Comme entrepreneur ou dirigeant chrétien, je suis en première ligne de cet immense chantier. Il ne s’agit pas seulement d’agir pour transformer le monde mais de laisser Dieu agir en nous. Paul nous a rappelé que la force motrice de toute action utile et belle, c’est le Christ qui agit au cœur de l’être et l’appelle à se transformer lui-même.

« Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. » Romains 12,2

Questionnement :

  • Le point de départ de notre action est-il enraciné dans le désir de transformer le monde pour qu’il soit plus juste, plus humain dans le respect de l’environnement ?
  • Si je m’interroge sur mon ou mes « moteurs » au plan professionnel, suis-je en accord avec ma foi et la pensé sociale chrétienne ? Est-ce que je donne au Christ sa vraie place, celle du centre ?
  • Quel rôle est-ce que je veux jouer dans la transformation du monde ? Dans quelle équipe Dieu m’appelle-t-il à m’engager ?
  • Comment les EDC peuvent m’aider dans ce chemin de transformation pour être pleinement serviteur ?