Les EDC face au coronavirus
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Tandis que la vie des entreprises est bouleversée par la crise du coronavirus, nous avons souhaité consacrer ce dossier à la manière dont nos membres vivent cette période complexe.
Ils sont nombreux à devoir s’adapter à des difficultés nouvelles, à faire face à de grandes incertitudes et parfois même à transformer leur activité.
Ce dossier nous permet de témoigner de leurs questions, de leurs préoccupations, mais aussi de leur espérance et de leurs actions au service du bien commun.
Témoignage
La vie d’entreprise bousculée par la pandémie
En France et à l’étranger, la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de coronavirus a de nombreux impacts sur la vie d’entreprise. Comment les membres des EDC s’adaptent-ils ? Quelles initiatives ont été mises en place, individuellement et collectivement ? Des membres des EDC témoignent.
« La solidarité doit être aussi large que possible »
Dominique Danjean, directeur de la SCA Centre E. Leclerc de Moulins, membre de l’équipe EDC de Moulins
« Ce retour humain très fort est un vrai cadeau
pour nos équipes »
Véronique et Jean-Frédéric Schwaab, co-fondateurs de ICT, membres de l’équipe EDC de Clermont-Ferrand
« Cette belle émulation est une profonde interpellation »
Florence Jenny, directrice administrative et financière en management
de transition, membre de l’équipe EDC de Val de Bussy
« Continuer à vivre la communion et la fraternité malgré la distance ! »
Joachim Fritsch, fondateur de Ecclesia Sound, membre de l’équipe EDC de Marseille
Parole d’équipes
De déconfits à confinés
La crise sanitaire qui nous touche nous oblige à revisiter nos modes de fonctionnement. C’est vrai pour notre vie d’équipe EDC, c’est vrai pour nos entreprises. Manager à distance c’est d’abord faire confiance, s’obliger à la subsidiarité. Chacun vit son confinement comme une expérience peut-être difficile, mais riche par les questions qu’il nous renvoie. Quel sens donner à mon action, quelle posture adopter en tant que dirigeant face à l’incertitude, comment, dans mon espace restreint, concilier une vie de famille qui soudain devient très présente et une vie professionnelle à distance ?
Notre tour de table d’habitude joyeux prend aujourd’hui une dimension plus grave, plus profonde, plus respectueuse de l’autre aussi sans doute. Nous nous écoutons mieux. Nous échangeons sans nous interrompre. L’envie de partage est forte. Puis survient la question : et Dieu dans tout cela ? Pour certains d’entre nous, il est plus présent que jamais en ce temps pascal ; ce moment de confinement forcé est aussi propice à la prière, à l’introspection spirituelle. Pour d’autres, à l’inverse, pris dans l’urgence que la situation de leur entreprise impose, sa présence est moins palpable et cette réunion EDC est l’occasion d’une prise de conscience et d’une remise des priorités dans le bon ordre.
Après un bel échange autour de l’Évangile du jour et du prolongement de notre réflexion sur le bien commun, nous décidons d’accélérer le calendrier de nos réunions et de les rendre bimensuelles en ce temps de confinement. Cette distanciation subie nous donne l’occasion d’expérimenter de nouveaux outils de communication pour maintenir nos rencontres, réutilisables dans l’avenir pour d’autres occasions, et de vivifier notre vie d’équipe sous l’action, sans aucun doute, de l’Esprit. Nous terminons en l’invoquant dans notre prière et, plus impatients que jamais de nous retrouver, en visioconférence, quinze jours plus tard.
Luc Courtel, membre de l’équipe EDC Neuilly Nord.
Billet du conseiller spirituel national
Ouvrez vos cœurs au souffle de Dieu
Nous manquons d’air… Nous sortons progressivement d’un moment de stupeur, subissant les effets d’un coup de poing qui a interrompu notre souffle. Cet événement inattendu est arrivé pendant le carême où nous devions marcher vers Pâques. Il y eut l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, apparente reconnaissance publique, puis l’institution de l’eucharistie liée à l’humble attitude du serviteur. Mais cela n’a pas arrêté la folie assassine qui a conduit Jésus jusqu’à sa Passion. Et pour beaucoup, le chemin de Croix continue : souffrance de la maladie, deuil dans les familles, effondrement de l’activité et des projets longuement développés, désormais fragilisés ou fracassés. Quelle est donc la résurrection promise si le tremblement de terre détruit plus qu’il n’annonce un nouveau jour (cf. Mt 27, 54 et 28, 2) ?
Père Vincent Cabanac,
Assomptionniste et conseiller spirituel national des EDC