Audition des EDC par le Comité Consultatif National d’Éthique le 3 mai 2018
Publié le 07/05/2018Le 3 mai 2018, les EDC ont été auditionnés par le comité consultatif national d’éthique dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique. Le mouvement était représenté par Philippe Royer, président des EDC, Cyril de Quéral, vice-président des EDC et Anne Duthilleul, présidente de la commission Repères des EDC.
Après avoir présenté le mouvement, Philippe Royer a expliqué le positionnement qu’il adoptait, face aux mutations du monde, souvent anxiogènes, pour montrer un chemin vers le Bien commun, dans la logique du progrès et de l’innovation.
Face aux acteurs qui investissent massivement sur des technologies qui visent à transformer l’homme ou à le remplacer par des machines plus « intelligentes », l’Etat doit être le garant de l’éthique, tout en dynamisant l’économie en favorisant le progrès vraiment humain.
Les entreprises ont aussi leur rôle : la vie des collaborateurs comme celle des chefs d’entreprise n’est pas coupée en tranches, il s’agit d’un développement « intégral » et d’une influence réciproque du travail et de la vie personnelle. En outre, l’entreprise a un impact sur la société, sur la culture, sur l’environnement et doit être consciente de son rôle « sociétal ».
Les échanges ont porté sur les points suivants
- la souffrance au travail, que Philippe Royer a développée en citant le « burn-out » lié parfois à des causes externes, mais dont l’entreprise doit se préoccuper par la qualité des relations, en brisant certaines solitudes ;
- la place des femmes, notamment des mères de famille, quant au souhait de « profiter » des compétences de celles-ci, et non de reléguer la maternité après le développement de leur carrière par la congélation d’ovocytes.
- l’apport positif de la diversité des talents et le souhait de bien accueillir les différences et les fragilités en entreprise, y compris les personnes handicapées.
- le rôle de l’Etat-Providence pour revenir à l’émerveillement proposé, pour lequel Philippe a distingué le rôle régalien protecteur et celui de dynamisation de la société, par la recherche du Bien commun et l’éthique.
- le souhait de développer un « bien-être » dans les entreprises, avec la bienveillance, le partage, la participation de tous, ainsi que dans les relations sociales, par les corps intermédiaires.
- la protection des plus vulnérables, qui répond aux sujets de Bioéthique sur les embryons, les femmes enceintes et les enfants, la fin de vie ;
- le numérique et l’usage qui peut en être fait pour le bien des personnes et le Bien commun en même temps, par le télétravail, source d’efficacité lorsque c’est possible, sans toutefois le généraliser pour garder des relations directes suffisantes entre les personnes, ou par des traitements de données permettant l’ajustement des soins (y compris dans l’élevage)…
Un document écrit a été remis à nos interlocuteurs à consulter en suivant ce lien.