Heureusement pour l’économie qui est déjà très affectée, de nombreux entrepreneurs n’ont pas attendu le 11 mai ont déjà repris leurs activités depuis 2 ou 4 semaines en sécurisant les conditions du retour à l’emploi. D’ailleurs, certains secteurs clés comme l’agriculture et l’agroalimentaire n’ont jamais arrêté leurs activités. Les entreprises poursuivent la reprise du travail sécurisé et vont maintenir en télétravail les salariés qui peuvent l’être afin de limiter les risques liés à la concentration durable des personnes dans un même espace.
Évoquons maintenant les collaborateurs qui n’ont pas repris leurs activités. Quel que soit le secteur d’activité, les personnes à risque pour cause de pathologie significative ou grave dont la fonction n’est pas adaptée au télétravail sont en arrêt de travail depuis le 17 mars et vont être prolongés jusqu’à début juin. Il y aura malheureusement beaucoup d’autres salariés qui ne pourront pas reprendre le travail pour cause de chômage partiel, car il y a des secteurs encore interdits d’exercice et par ailleurs pour qu’une entreprise reprenne à 100 % il faut qu’elle trouve suffisamment d’acheteurs pour ses produits et ses services.
Il faut encore, que tout ce qui environne le secteur économique se remette en route : pour enregistrer des actes juridiques au greffe du tribunal, acheter des consommables auprès d’un commerce, avoir une autorisation de permis de construire et plein d’autres choses arrêtées en période de confinement. Il nous faut sortir et apprendre à vivre avec ce virus, apprendre à vivre avec l’incertitude… Vivre avec l’incertitude, c’est habituel pour les dirigeants que nous sommes.
Au sein du mouvement des entrepreneurs et dirigeants chrétiens, animés de notre foi et riche de nos partages nous sommes portés par notre espérance, nous faisons face aux aléas et dépassons les difficultés rencontrées voire nous rebondissons lorsqu’il y a épreuve.
La baisse continue du nombre de cas de Covid-19 est bonne pour la confiance mais le réel enjeu de la confiance se trouve en chacun. La bonne question à se poser est « Vais-je réussir à dépasser mes peurs légitimes pour devenir acteur ou actrice de ma vie ? » En effet, celui qui redonne du sens à sa vie mesure que l’énergie et l’envie deviennent bien supérieures aux peurs. Cela rend heureux ! Ce matin, j’invite donc chacun à transformer dans les prochains jours les bonnes intentions émergentes de ce temps d’intériorité en actes concrets. Si ce n’est pas le cas et qu’une fois de plus nous repoussons à plus tard, nous nous privons de la joie d’être acteurs de la transformation du monde.