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01 mars 2022

Sommaire de la revue n°111

La Dette : fardeau ou opportunité ?

Devoir, fardeau, asservissement, faute (Schuld) même en allemand… à première vue, la dette n’a pas bonne presse. Le poids de la dette publique qui pèse sur les épaules de la jeunesse et la mauvaise conscience qu’il suscite ne plaident pas non plus en sa faveur. Mais pour les dirigeants qui témoignent dans ce numéro, la dette peut être une opportunité qui permet le sain développement de l’entreprise. La dette cependant ne peut être réduite à un seul fait économique. Si elle est intrinsèquement liée à toute relation humaine, ne sommes-nous pas tous débiteur ? Ce dossier nous invite à nous interroger sur l’usage que nous faisons de la dette dans nos entreprises mais aussi dans nos vies. Il nous invite à poser un regard chrétien sur cette dernière pour en faire un instrument au service du bien commun.  

 

 


Entretien croisé

Un regard chrétien sur la dette

La dette participe de toutes les relations humaines, elle n’est pas seulement monétaire et pose la question de l’altérité. Mais si je suis perpétuellement redevable, cette dette ne peut-elle être perçue comme un esclavage ? Quel sens spirituel peut-elle avoir ? Comment remettre la dette de mes débiteurs ? En tant que dirigeant, en quoi la dette est-elle une opportunité pour le développement de mon entreprise ? En quoi m’engage-t-elle en tant que débiteur ? Et en tant que prêteur, quels critères prendre en compte ? Pour le chef d’entreprise comme pour le banquier qu’implique le fait de poser un regard chrétien sur cette question de la dette ? Qu’est-ce que ça change concrètement ? Extraits d’un échange entre Raphaëlle Comby et Hubert de Vauplane.


  [caption id="attachment_31591" align="alignright" width="231"] Hubert de Vauplane, banquier pendant 20 ans, avocat depuis 11 ans dans un cabinet d’affaires international, membre de la commission Économie et Finance éthiques des EDC et auteur de Endettez-vous ! plaidoyer pour une juste dette.[/caption] [caption id="attachment_31590" align="alignleft" width="273"] Raphaëlle Comby, directrice Conseil et Développement des entreprises au Crédit Agricole Centre- Est et membre de l’équipe EDC Lyon 11 Confluence.[/caption]                          

A lire dans la revue.


Témoignage

Apporter sa pierre à l'édifice

[caption id="attachment_31595" align="alignleft" width="200"] Laurent Delcamp, président de
l’équipe EDC Annecy 1.
Fondateur de la startup Solinki
et d’un cabinet de conseil en
intermédiation d’entreprise.[/caption] Pour faire grandir ma startup, un réseau de consultants indépendants en recrutement, j’ai levé un million d’euros auprès d’investisseurs et autant de dette bancaire. L’engagement de la Banque Publique d'Investissement de l’État nous a permis d’aborde l’avenir avec sérénité. Lorsque j’ai racheté l’entreprise d’administration de biens, j’ai également fait une levée de fonds et souscrit une dette bancaire. La dette ne m’a jamais posé de problème. L’enjeu c’est que le projet soit viable économiquement et qu’elle porte les investissements. L’endettement suscite moins de questions éthiques ou morales que dans la gestion d‘un État car par nature, les banquiers rationalisent la dette et s’assurent qu’elle porte bien la croissance. En tant que chef d’entreprise, cette dette structurelle est légitimement utile. Pour autant, lorsque j’ai racheté un syndic, j’ai connu le stress d’être garant à 100 % et de voir ma vie personnelle directement impactée. La foi permet de relativiser. On pédale et on laisse le guidon à l’Esprit saint ! » (F.B.)        


Regard d’un pasteur

La théologie nous aide à penser la nature de la dette

[caption id="attachment_31593" align="alignleft" width="231"] James Woody est pasteur de l’Église protestante à Montpellier & Agglomération et auteur du blog Espritdeliberté[/caption] Toutes les dettes ne sont pas de même nature. Un emprunt à rembourser n’est pas la même chose qu’un dîner que nous devons rendre à quelqu’un qui nous avait invités. Une dette d’État n’est pas la même chose qu’un tort que nous avons commis à quelqu’un auprès duquel nous sommes désormais endettés. Ce n’est pas la somme qui est en jeu, mais bien la nature de la dette que nous avons contractée. Placer les dettes devant Dieu, c’est les examiner non par leur quantité, mais par leur qualité. (...)      

A lire en intégralité dans la revue


Billet du conseiller spirituel national

Rendre grâce et agir pour le bien de tous

[caption id="attachment_30192" align="alignleft" width="300"] Père Sébastien Chauchat, conseiller spirituel national des EDC[/caption] La dette, du latin « debere » est un devoir. Il est compris spontanément comme celui qui doit quelque chose à un créancier. La dette/devoir est aussi à entendre du côté de celui qui prête. Ce dernier a le « devoir » d’aider celui qui demande. La dette comprise dans son double sens s’inscrit dans une relation asymétrique et bénéfique. Asymétrique, nous le comprenons bien et bénéfique tout simplement parce que la dette a pour but de réaliser des bénéfices c'est-à-dire de faire du bien (du latin « bene-facere ») (...)  

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